Iran, mon amour

Démocratie dictatoriale ou dictature démocratique,

Les urnes semblent conserver le secret inviolable de ces élections historiques,

La Communauté internationale, accusée d’espionnage et de mensonges déplacés,

Seuls les bourreaux, donc, restent sages mais l’égalité des genres est toujours controversée…

Soyez gentils, très chers Iraniens et soumettez-vous,

Les dirigeants ne veulent que votre bien, agenouillez-vous !

Neda Soltani, 16 ans, victime malheureuse d’un tireur endoctriné,

Devient, à son insu, le fer de lance des opposants, par son statut de martyre exécutée,

Une aberration pour Mahmoud si le choix des votes se faisait entendre,

Dussions-nous tous y passer, dussent-ils tous les pendre,

La raison du plus fort est toujours la meilleure, disait Lafontaine,

Rien n’a donc évolué en trois cents ans d’histoire, pas même les poèmes…

Lorsque le mot élection est apparu sur le marché,

Il symbolisait la raison, le résultat d’une collégialité humainement organisée,

Aujourd’hui, sémantiquement affaibli, nous attendons sa sentence,

Abîmé par le temps, victime des malversations et de ses propres déviances,

Une élection n’est plus la voix du peuple comme autrefois,

Il est l’instrument de la classe dominante qui décide de tous les droits,

Ajoutons à cela un soupçon de coercition et de maltraitance,

Vous obtenez ensuite un Etat totalitaire par excellence…

Mais rassurez-vous, la branche religieuse est de votre côté,

Elle saura vous montrer le chemin à suivre, vous ne pourrez y déroger,

Par souci de facilité ou par convictions dictatrices,

Temporel et spirituel s’accordent pour maquiller vos cicatrices,

Le mondialisme a ses opposants et ses admirateurs,

Personne pourtant ne se décide à empêcher les peuples soumis d’avoir peur,

Face à une menace militaire grandissante, et à une montée en flèche des tensions,

On range au placard les problèmes d’éthique sous prétexte de respect, de bonnes relations…

Un monde bien difficile à comprendre pour quelqu’un qui débarquerait du passé,

En quête de changements, il pourrait croire que, depuis son départ, rien n’a jamais plus évolué…

Rectificatif La deuxième photo de la page 8 du Vif Extra du 30 juin dernier était légendée par erreur :  » Woodstock, autre monstre de l’été.  » En réalité, Mick Jagger figurait sur l’image alors qu’il consolait, à Hyde Park, les fans, qui le lui rendaient bien, après la mort du guitariste Brian Jones. Avec toutes nos excuses

A. Janvier, par courriel

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