La Fourrure blanche, par Jardine Libaire, trad. de l'anglais (Etats-Unis), par Christine Barbaste, Presses de la Cité, 430 p.

Incandescent

Voilà un grand roman d’amour, incandescent au possible, comme on en a rarement lu ces derniers temps. L’histoire d’une passion improbable, inconvenante. L’étincelle se produit en janvier 1986 dans le Connecticut, où Jamey étudie à la prestigieuse université Yale. Normal, pour ce fils de milliar- daires promis à une carrière toute tracée. Rien à voir avec cette  » plouc « , dixit son colocataire, qu’ils ont pour voisine : Elise, 20 ans,  » une petite merdeuse des ghettos « , abonnée à la débrouille, moitié blanche, moitié portoricaine, qui dit des gros mots et mâche son chewing-gum comme une prostituée. Mais cette fille  » dégingandée, avec des nichons ronds et pleins « , de longues jambes, au visage encadré par des tresses africaines brunes et constamment affublée d’un petit manteau blanc en lapin, cette fille, c’est  » du vif-argent « . Jamey n’y résiste pas. Electrisé, le gosse de riches. Epris aussi, très vite. Ce qui n’est absolument pas du goût de son entourage… Un scénario bateau ? L’écriture explosive et charnelle de Jardine Libaire (chapeau à la traductrice, qui lui a conservé toute sa fougue) transforme le mythe revisité en hommage peu banal à deux irrésistibles rebelles.

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