» Il faut que cessent les rumeurs ! « 

Francine De Tandt ne s’exprime plus publiquement. Désormais, c’est son avocat, André De Becker, qui répond aux questions de la presse. Entretien.

Le Vif/L’Express : Pourquoi Francine De Tandt porte-t-elle plainte contre Glenn Audenaert ?

Me De Becker : Pour dénonciation calomnieuse et pour violation du secret professionnel.

La contre-attaque est son moyen de défense ?

Non, ce n’est pas seulement une défense. Ma cliente réagit à des faits. Elle a découvert, dans le journal De Tijd, le résumé d’une lettre que M. Audenaert a envoyé au ministre de la Justice, une lettre portant des accusations graves à son encontre. Ensuite M. Audenaert a déclaré à La Dernière Heure du 16 août que tout ce que révèle De Tijd est vrai. Ce policier devra prendre ses responsabilités.

Francine De Tandt n’était pas au courant que la police judiciaire fédérale de Bruxelles enquêtait sur elle ?

Absolument pas. Elle n’a jamais été entendue par la police. La seule enquête dont elle était au courant est la procédure disciplinaire menée par la cour d’appel, en l’occurrence le conseiller Paul Blondeel. Mais cette enquête disciplinaire n’a abouti à rien.

Pourquoi Francine De Tandt ne se retire-t-elle pas du tribunal de commerce le temps de l’enquête ?

Pourquoi le ferait-elle ? Si elle faisait un pas de côté, on dirait qu’elle admet les accusations dont elle est l’objet. Elle est magistrate depuis trente-trois ans et présidente du tribunal de commerce depuis 2007. Elle n’a rien à se reprocher.

Il y a tout de même cette enquête disciplinaire…

Mais qui, je le répète, n’a rien donné. Ce n’est pas parce qu’il y a enquête qu’on est coupable ! D’ailleurs, le ministre De Clerck a demandé une enquête pénale, en précisant bien que celle-ci serait à charge et à décharge.

Votre cliente n’a pas idée de ce que les policiers bruxellois auraient saisi de compromettant, en 2004, chez Me Peeters ?

Non, comment voulez-vous qu’elle le sache ?

Elle connaît bien Robert Peeters ?

Oui, comme un avocat qui vient régulièrement plaider devant elle. Elle en connaît beaucoup d’autres, vous savez…

Est-il vrai que Francine De Tandt a donné, l’an dernier, nombre de missions d’expertise à l’homme d’affaires et expert auquel elle est redevable d’une grosse somme d’argent ?

Elle m’a dit que ce n’est pas elle, présidente du tribunal de commerce, qui désigne les experts, mais bien les présidents de chambre. Chaque magistrat est responsable en la matière. Par ailleurs, cet expert n’est pas créancier de ma cliente mais de son frère pour qui elle s’est portée garante. Il y a beaucoup de rumeurs dans cette affaire et, maintenant, il faut que ça cesse !

ENTRETIEN : TH.D.

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