Herman, c’est maintenant ou jamais

Il faut agir tout de suite. Ne pas attendre demain. Il convient de trancher aujourd’hui même. C’est le rôle du gouvernement fédéral. Et si le n£ud budgétaire s’avérait gordien, Van Rompuy Ier devrait plier bagage, sans tarder. Rester les bras croisés équivaut à perpétrer un acte criminel. On a déjà amplement discouru et gâché assez d’encre à propos du constat que la situation budgétaire du pays est catastrophique. Il est vrai qu’on a déjà connu pareille mésaventure. En effet, les politiciens fédéraux tombent toujours dans les mêmes erreurs : s’il y a de l’argent en quantité suffisante, ils le dépensent aussitôt. Ils ne savent pas garder une poire pour la soif, pour les temps difficiles. Bien sûr, à court terme, cela nous arrange. Mais nous finissons toujours par payer les effets de cette mentalité de grillon. Arrêtons de tergiverser sur les causes de l’état déplorable de nos finances publiques. Place aux remèdes contre la saignée budgétaire. Le médecin-chef Herman Van Rompuy a déjà fait ses preuves dans la lutte contre l’anémie budgétaire.  » J’ai déjà affronté des problèmes plus graves « , a-t-il tempéré, en invoquant des déficits plus élevés dans le passé. Mais l’état du malade est critique et avant que celui-ci ne se porte à nouveau comme un charme il lui faudra encore relever les défis liés au vieillissement de la population. L’équipe des médecins doit d’abord veiller à ce que l’état du patient devienne stable, mais elle ne peut se limiter à cela. Elle doit aussi, à plus long terme, ordonner un traitement qui permette au malade de s’en sortir pour de bon. Un cocktail médicamenteux devra lui être administré sur la base d’économies et de nouvelles recettes. Ouvrir plus longtemps les centrales nucléaires serait très rentable. Regarder davantage à la dépense dans le secteur de la santé, aussi. Les banques devront également délier les cordons de leur bourse. Les docteurs réunis autour du chevet du grabataire sont unanimes là-dessus. Et la population dans tout ça ? Sera-t-elle frappée par de nouveaux impôts ? C’est fort probable, bien que les supputations aillent bon train. Sur le long terme, nos finances publiques devront être soignées en leur appliquant des économies qui agissent en douceur mais efficacement et leur apportent sans discontinuer des moyens qui vont grandissant.

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BOUDEWIJN VANPETEGHEM

Si le n£ud budgétaire s’avérait gordien, Van Rompuy Ier devrait plier bagage

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