A Strasbourg, le 11 décembre, le périple meurtrier de Chérif Chekatt a ravivé le spectre du terrorisme. © Christoph Schmidt/reporters

Gangsterrorisme

La France n’a pas renoué en 2018 avec la déferlante terroriste des années précédentes. Une attaque au couteau près de l’Opéra Garnier à Paris a fait un mort le 12 mai. Et un mois et demi plus tôt, le périple meurtrier d’un Franco-Marocain entre Carcassonne et Trèbes, dans le sud-ouest de l’Hexagone, a coûté la vie à quatre personnes, dont l’exemplaire lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame qui s’est substitué comme otage à une employée d’un supermarché. Le mardi 11 décembre cependant, un Strasbourgeois de 29 ans, Chérif Chekatt, a ravivé le spectre du terrorisme dans des rassemblements de foules en tuant cinq personnes et en en blessant une douzaine d’autres en plein centre de la ville alsacienne apprêtée pour son célèbre marché de Noël. L’agresseur était connu des services de police autant pour des faits de droit commun – il avait échappé le matin-même à une perquisition pour une tentative d’homicide lors d’un braquage – que pour sa radicalisation religieuse. D’ailleurs, l’histoire de la lutte antiterroriste en France a connu quelques épisodes retentissants à Strasbourg, signes d’un vivier de fondamentalistes : le démantèlement d’une cellule de terroristes en 2016 qui envisageaient un attentat avant l’Euro de football et la mise en échec d’un projet d’attentat en 2000 contre… la cathédrale et le marché de Noël.

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