Festival de Wallonie : E viva España !

La musique classique sera en fête sur les terres wallonne et bruxelloise : plus de 120 concerts pour explorer les musiques espagnoles et latino-américaines. En prime, les plus belles pépites baroques des xvie et xviie siècles.

Voilà une belle invite à musarder tout l’été dans les églises, cathédrales, chapelles et salles de concert de notre beau pays : la 55e édition du Festival de Wallonie, une célébration de toutes les musiques espagnoles. Dans le rôle d’invité d’honneur : Leonardo Garcia Alarcon, Argentin installé en Europe et directeur artistique de trois ensembles : la Cappella Mediterranea, l’Ensemble Clematis et le Ch£ur de Chambre de Namur. Ce pianiste, claveciniste et l’un des artistes phares de la nouvelle génération de chefs d’orchestre a la réputation de diriger des programmes variés et originaux. Pour preuve, Carmina Latina, concert très prometteur et transversal qui va faire le tour de toute la Wallonie et s’arrêtera à Bruxelles.

Leonardo y propose un regard neuf sur une Amérique latine baroque et bigarrée.  » Elle a connu son âge d’or au xvie et xviie siècles, avec une pléiade de grands compositeurs qui sont un peu tombés dans l’oubli, nous dit le jeune homme sympathique et souriant. Cela dit, le baroque reste très vivant et continue à évoluer et à influencer les musiques d’aujourd’hui. Carmina Latina est un projet ambitieux, il dressera un panorama des compositeurs renommés tels Juan De Araujo ou Tomas De Torrejon et des artistes anonymes. Il fera aussi appel à des instruments d’époque, par exemple la sacqueboute, ancêtre du trombone ; le charango, instrument à cordes inspiré de la guitare ou la harpe espagnole.  »

Un programme baroqueux et rutilant

Comme le Festival de Wallonie nous propose un voyage rare et précieux, on ne manquera pas le concert dédié au compositeur liégeois Matheo Romero qui s’est illustré au début du xviie siècle à la cour de Madrid (le 30 juin à Flagey, à Bruxelles) et le spectacle Tango, interprété par la sublime soprano argentine Mariana Flores et ses complices de la Cappella Mediterranea (le 5 août à Stavelot). Autres événements transversaux qui vont tourner en Wallonie et à Bruxelles : les superbes chants judéo-espagnols et séfarades, accompagnés par des instruments d’origines et d’époques différentes (vièles, violes, luths, ouds, percussions du Proche et ou Moyen-Orient) et proposés par l’ensemble belge La Roza Enflorese dans le concert Luz de Oro, ainsi que la comédie musicale inspirée du roman de Miguel de Cervantes L’Homme de la Mancha … for kids. Les jeunes talents seront également à l’honneur : le Ch£ur de Chambre de Namur nous bercera avec des chants polyphoniques espagnols et portugais des xvie et xviie siècles (le 5 juillet à Namur), le talentueux quatuor Alfama s’attaquera à des £uvres des Espa- gnols romantiques Crisostomo Arriaga et Joaquin Turina (le 6 juillet à Namur), tandis que la pianiste Eliane Reyes et la violoniste Elsa Grether joueront Manuel de Falla et Isaac Albéniz (le 6 août à l’abbaye de Stavelot). Bref, un programme baroqueux et rutilant, dominé par le rythme, les danses, les ambiances et les impressions latines.

Barbara Witkowska

Jusqu’au 14 octobre,

www.festivaldewallonie.be

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