Face à la guerre éclair des Allemands, les Alliés cherchent constamment leurs marques.

Le 10 mai 1940, l’armée du IIIe Reich envahit la Belgique, pays neutre. Le roi Léopold III abdiquera à peine dix-huit jours plus tard alors que les Allemands sont déjà sur la côte française. Avec un plan ingénieux, des manoeuvres de diversion, une imprévisible vague d’assaut via le Massif ardennais, les contingents allemands déconcertent totalement les forces belges, françaises et britanniques. Malgré leur infériorité numérique, les divisions blindées modernes de l’armée allemande taillent des brèches dans les lignes défensives alliées. Non sans résistance mais dès le départ, avec peu de préparation et de mauvais calculs, les Alliés jouent toujours avec un coup de retard. Le Blitzkrieg, la guerre éclair, les prendra à la gorge.

Un beau jour de printemps, le 9 mai 1940, la vie suit son cours monotone pour des dizaines de milliers de soldats belges mobilisés qui s’ennuient ferme depuis des mois. Par chance, les militaires peuvent à nouveau partir en permission et beaucoup sont rentrés chez eux pendant cinq jours. Malgré la politique de neutralité en vigueur, Belges, Français, Britanniques et Néerlandais sont convenus d’un plan de défense conjoint en cas d’invasion allemande. Tout le monde s’attend à ce que les Allemands adoptent le plan Schlieffen, du nom d’Alfred von Schlieffen (1833 – 1913) : une offensive allemande au nord et à l’ouest de l’Entre-Sambre-et-Meuse, pour contourner la ligne Maginot, une ligne de fortifications défensives construite par la France à partir de 1930.

Mai 1940. Les troupes britanniques arrivent en Belgique.
Mai 1940. Les troupes britanniques arrivent en Belgique.

Selon les plans français et belges, le nouveau canal Albert constitue un premier barrage dans le but de retarder l’avancée des Allemands. La ligne de défense principale part de l’embouchure de l’Escaut occidental, une frontière naturelle, jusqu’à la position fortifiée d’Anvers. Partiellement défendue par les Belges, la ligne KW s’étend le long de la Dyle depuis le fort de Koningshooikt jusqu’à Wavre. Le généralissime français Maurice Gamelin (1872 – 1958) table sur un assaut des forces allemandes aux environs de Gembloux, soit sur les 40 kilomètres dépourvus de tout obstacle naturel entre Wavre et Namur. C’est là qu’il postera ses meilleures troupes. A partir de Namur, cette ligne longe la Meuse jusqu’à Sedan où elle rejoint la ligne Maginot. Personne ne croit vraisemblable que les Allemands puissent pénétrer dans le pays par l' » infranchissable  » Massif ardennais.

10 Mai 1940. Les soldats allemands traversent la frontière belge dès le matin.
10 Mai 1940. Les soldats allemands traversent la frontière belge dès le matin.

Un plan osé, mais risqué

C’était compter sans le général Erich von Manstein (1887-1973). Les états-majors alliés ne jurant encore que par la stratégie défensive de la Première Guerre mondiale, certains généraux allemands ont avancé d’un grand pas. Von Manstein suggère de donner l’assaut à proximité du canal Albert, comme s’y attendent les adversaires, pour créer une manoeuvre de diversion :  » Au même moment, les meilleures divisions allemandes marcheront via l’Ardenne sur Sedan, où les Français seront pris par surprise « , écrit Bruno Comer dans Mei 40 : de onbegrijpelijke nederlaag (Mai 40, l’inexplicable débâcle).  » De là, les Allemands peuvent traverser la Meuse et progresser en direction de la mer du Nord et de la frontière suisse. De sorte que les forces alliées, déjà massivement déployées en Belgique, seront coupées en deux.  » Cette stratégie est soutenue par le général Heinz Guderian (1888 – 1954), adepte d’une approche bien plus moderne et offensive en matière d’utilisation des blindés. Le plan osé mais risqué de von Manstein ne fait pourtant pas l’unanimité. Le général d’armée Gerd von Rundstedt (1875 – 1954) ne lui accorde guère plus de dix pour cent de chances de réussite. Hitler, par contre, est enchanté et ce plan audacieux sera donc retenu.

Les Allemands engagent directement l'attaque d'Eben-Emael.
Les Allemands engagent directement l’attaque d’Eben-Emael.

A l’aube du 10 mai, l’invasion simultanée des Pays-Bas, de la Belgique et de la France est déclenchée. L’alerte d’une attaque imminente par les avant-postes suscite peu ou pas de réaction au sein des commandements alliés. A six heures trente, le commandant en chef Maurice Gamelin sort à peine du lit. Les troupes françaises et le corps expéditionnaire britannique font route vers le nord-est.  » La Luftwaffe ne lance aucune tentative sérieuse pour les retenir, car c’est précisément là qu’Hitler veut les amener « , écrit Max Hastings dans Inferno : Le monde en guerre, 1939-1945.  » Le départ de ces unités lève alors la grande menace sur le flanc des principales divisions allemandes pesant, qui poursuivront ainsi leur marche vers le sud. « 

(En haut) Les combats et les attaques aériennes provoquent l'exode.
(En haut) Les combats et les attaques aériennes provoquent l’exode.

Un sérieux coup pour le moral

Les soldats belges n’ont pas encore tout à fait réalisé que la guerre a bel et bien commencé. Ils ne sont pas trop pressés de rallier leurs postes de combat. Près de la frontière hollandaise, au fort d’Eben-Emael largement renforcé, la garnison est totalement décontenancée par une attaque de planeurs de combat. Avant d’avoir tiré un seul coup de feu, elle est neutralisée. Depuis le ciel, les Allemands détruisent les coupoles en acier du fort avec des explosifs à charge creuse, conçus pour traverser le blindage. A l’intérieur, les portes blindées sont arrachées par le souffle, ouvrant le passage aux grenades à main. La panique s’empare de tout le fort. L’électricité hors circuit et l’épaisse fumée rendent les assaillants invisibles. Le lendemain, 11 mai, les vaincus se rendent déjà. Réputé imprenable, le fort d’Eben-Emael est tombé en à peine un jour. A posteriori, l’impact n’est pas catastrophique sur le plan militaire, mais le moral des troupes belges est ébranlé. Et elles n’arrivent pas non plus à faire sauter tous les ponts sur le canal Albert. Les Alliés s’étant retranchés derrière la ligne KW, c’est le début d’un vaste flux de réfugiés.

Les Allemands réussissent étonnamment vite à s'emparer du fort d'Eben-Emael réputé
Les Allemands réussissent étonnamment vite à s’emparer du fort d’Eben-Emael réputé  » imprenable « .

Ce qui ne veut pas dire que l’invasion se poursuit sans résistance. Le 13 mai, au cours d’interminables combats près de Hannut, les Français anéantissent 165 chars ennemis. Belges et Français décident d’installer de robustes défenses derrière la Meuse. Les Français comptent sur la résistance des soldats belges en Ardenne, notamment grâce aux Chasseurs ardennais, mais ils ne voient passer que ceux qui battent en retraite. Les blâmes fusant de toutes parts, les Belges n’apprécient guère l’arrogance des Français. Pendant ce temps, 134 000 hommes et 1 222 blindés allemands traversent les forêts ardennaises en direction de Sedan. Du côté des Alliés, nul ne paraît se douter qu’il s’agit bien de l’offensive principale.

Etonnamment, le blindé transportant de nombreux soldats allemands ne semble pas effrayer les citoyens belges.
Etonnamment, le blindé transportant de nombreux soldats allemands ne semble pas effrayer les citoyens belges.

 » Les Allemands ne tarderont pas à se rendre compte qu’avec ces milliers de chars, camions et canons, ils ont provoqué « le plus monstrueux bouchon de tous les temps » sur les frêles chemins forestiers du Luxembourg et du sud de la Belgique « , poursuit Hastings.  » En mouvement, les colonnes allemandes sont fort exposées aux raids aériens, comme les Français (et les Belges) auraient très bien pu se le dire et en tirer parti. Mais cela n’a pas été le cas. Du début à la fin de la bataille, Gamelin et ses chefs militaires ont conduit leurs opérations dans un brouillard d’incertitude, sachant rarement où se trouvaient les Allemands et sans la moindre idée sur leur destination « , analyse finement Hastings. Gamelin ne semble pas du tout conscient du désastre qui se profile devant eux. Certains se souviennent l’avoir vu  » déambuler avec un air martial et content « .

Face à la guerre éclair des Allemands, les Alliés cherchent constamment leurs marques.

Pluie de bombes

Erwin Rommel (1891-1944) sera l’un des premiers à atteindre la Meuse avec ses troupes, le 12 mai. Guderian le suit de peu avec des divisions blindées. La ligne de la Meuse est défendue aux environs de Sedan par des réservistes de la 2e armée française du général Charles Huntziger (1880-194 ). Le 13 mai, vers la mi-journée, le bombardement dévastateur entamé par plus d’un millier d’avions de la Luftwaffe durera cinq heures. Malgré des pertes en hommes et matériel  » relativement restreintes « , les réservistes les plus âgés sont pétrifiés.  » Tous ces soldats, de même que les réfugiés, ont l’impression d’être personnellement visés par les Stukas et leurs sirènes assourdissantes. Personne n’est en mesure de riposter « , relatent Misjoe Verleyen et Marc De Meyer dans Mei 1940. België op de vlucht (Mai 1940. La Belgique en fuite).  » Le bruit de leurs moteurs est déjà effrayant, et puis il y a ce hurlement insupportable qui ne cesse de vriller les nerfs. Il pleut des bombes ! Et pas un avion français ou anglais en vue « , témoignera un des soldats présents.

A Malmedy, les troupes allemandes sont applaudies par la population.
A Malmedy, les troupes allemandes sont applaudies par la population.

Franchissant d’abord la Meuse sur de petites embarcations, les Allemands se mettent bientôt à construire des pontons. A l’aube du 14 mai, les premiers blindés et autres matériels de guerre sont déjà sur l’autre rive. Le reste suit rapidement. Le soir du 15 mai, le front français est enfoncé. Non sans combats : stratégiquement situé juste au-delà de la frontière, le village de Stonne était déjà depuis le matin la scène d’une épique bataille entre les chars français et allemands. Le bilan est extrêmement lourd de part et d’autre. Le hameau a changé de camp jusqu’à dix-sept reprises.

Le 17 mai, au prix de monstrueux efforts, les envahisseurs voient pencher la balance de leur côté. Les unités françaises continueront pourtant leur pilonnage jusqu’au 25. La bataille de Stonne – ou le  » Verdun de 1940 « , disent certains – prouve qu’avec une contre-offensive alliée mieux concertée, l’invasion des forces allemandes en mai 1940 aurait pu se terminer tout autrement. Dès qu’ils ont traversé la Meuse avec suffisamment de matériel, sans ordres de leur état-major, les Allemands foncent à toute allure en direction d’Abbeville et de la côte française, achevant ainsi de couper en deux les divisions alliées.

Les réfugiés pris pour cible

Cherchant à se sauver, des nuées de réfugiés obstruent les routes et se retrouvent confrontées aux Allemands. La Luftwaffe les bombarde sans merci. Saint-Quentin tombe le 18 mai, Amiens est entièrement détruite le 19, et Guderian pénètre dans les rues abandonnées avec une division blindée. Le 20 mai, Abbeville est bombardée toute la journée. Dans un chaos total, elle endure un véritable feu d’enfer. Le soir même, la ville désemparée est investie par les premiers Allemands. Ne songeant plus qu’à faire cesser le massacre, Abbeville se rend immédiatement.

Tout va si vite que les nazis commencent à craindre une ruse des Alliés. Seraient-ils en train de se faire piéger en France ? Dans le camp allié, on se rend bien compte que l’armée allemande est vulnérable et qu’il serait possible de l’attaquer, mais les troupes sont trop éparpillées et la confusion trop grande pour parvenir à mener la moindre action coordonnée. Le 21 mai, tentant de mettre sur pied une contre-attaque avec quelques bataillons à Arras, sans le soutien promis par les Français, le commandant du corps expéditionnaire britannique Lord John Gort (1886-1946) va semer le doute chez les Allemands. En combattant avec acharnement la Panzerdivision d’Erwin Rommel (1891-1944), il réussit à la repousser et fait quatre cents prisonniers. Rommel subit initialement de lourdes pertes et voit même tomber son adjudant. Mais faute de soutien suffisant, les Britanniques devront finalement se résoudre à battre en retraire. Le 24 mai, Hitler lancera son fameux ordre d’arrêt, offrant ainsi aux Britanniques et aux Français le répit inespéré qui leur permettra d’évacuer les centaines de milliers de soldats alors piégés à Dunkerque.

Un pont ferroviaire détruit à Malines en mai 1940.
Un pont ferroviaire détruit à Malines en mai 1940.

Dans l’intervalle, sur instruction du général français Gaston Billotte (1875- 1940) qui coordonne les troupes alliées, les Belges ont entamé le 16 mai un plan de retraite en trois phases de la ligne KW, en vue de se regrouper derrière l’Escaut. Les Pays-Bas ayant capitulé la veille, les Belges s’efforcent de détruire le plus grand nombre possible de ponts, aussitôt remplacés par des pontons allemands. Le 20 mai, ils attaqueront simultanément sur plusieurs fronts. Après de violents affrontements, les fantassins belges devront céder du terrain. Le 21 mai, les forces allemandes ont déjà franchi l’Escaut. Le même jour, les commandants en chef des forces alliées tiendront une conférence à Ypres : Billotte, le général Maxime Weygand (1867 – 1965), Lord John Gort, le roi Léopold III (1901 – 1983) et le général Raoul Van Overstraeten (1885 – 1977) y prendront part. C’est la situation à Dunkerque qui domine leur concertation. Léopold III exprime catégoriquement qu’il ne veut plus associer le sort des Belges à celui des Français et des Britanniques.  » Cette position et son refus de suivre le gouvernement hors du pays causeront quelques jours plus tard une rupture définitive entre le roi et son exécutif « , expliquent Verleyen et De Meyer. Toutefois, la décision sera prise de retirer les troupes belges de Gand et de la ligne de l’Escaut pour les retrancher derrière la Lys et le canal de Schipdonk.

Les armes sont collectées après la capitulation de l'armée belge le 28 mai 1940.
Les armes sont collectées après la capitulation de l’armée belge le 28 mai 1940.

Le pays occupé

Les Belges ne trouveront guère plus de protection aux abords de la Lys. Ils ont en outre perdu pas mal de matériel et leurs stocks de munitions sont quasiment épuisés. A partir du 23 mai, le Westhoek est intensivement bombardé par les Allemands et la population civile est décimée. Le lendemain, 24 mai, l’armée allemande lance son offensive contre la Lys et le canal de Schipdonk. D’éprouvantes batailles y seront livrées, les attaquants essayant de traverser la Lys tant au niveau de Bissegem, près de Courtrai, que par Harelbeke. Malgré la vive riposte belge, les Allemands vont réussir à dresser deux têtes de pont. Le 26 mai, ils prennent Menin et Wervicq. Au même moment, d’intenses combats font rage au canal de Schipdonk. Les Belges infligent de lourdes pertes à l’ennemi. Furieux, les nazis se vengent sur la population locale. A Vinkt, les habitants sont massacrés. En Flandre occidentale, Ypres, Poperinge et Furnes souffrent également. Fin mai, les villes sont occupées par les Allemands.

La bataille de la Lys aura coûté la vie à 2 500 soldats belges. Le 28 mai, le roi Léopold III-fait stopper les combats et signe la capitulation de l’armée belge. Au grand soulagement de la population. La Belgique est désormais un pays occupé. En dix-huit jours, 6 000 soldats et près de 6 500 civils y ont trouvé la mort. 170 000 militaires sont faits prisonniers de guerre.

Mauvaise stratégie ?

Comment les Alliés se sont-ils à un tel point laissés surprendre ? Parler de la supériorité de l’équipement allemand en 1940 semble un peu court. Nombre d’historiens pensent que la force des armées du Reich est trop souvent surestimée.  » Les hauts gradés allemands avaient servi lors de la Première Guerre mondiale, mais l’armée allemande est ensuite restée au point mort durant plus de dix ans. Dans l’entre-deux-guerres, elle n’a pu expérimenter aucun combat « , écrit Max Hastings.

Le moral des troupes serait-il en cause ?  » En Belgique, les forces françaises, anglaises et belges ont dû abandonner sans combattre leurs positions âprement défendues autour de la Dyle, car les colonnes de blindés allemands en progression depuis Sedan vers Abbeville les menaçaient d’encerclement. « , argue Bruno Comer.  » Les soldats percevaient la confusion de leurs commandants, qui leur donnaient des ordres contradictoires. Les Allemands, eux, ont su tirer un bon parti de cette situation. Autrement dit, le moral n’a pas déterminé l’issue de la bataille. C’est tout l’inverse. « 

Surtout, le haut commandement allié aurait-il fait de mauvais choix stratégiques, englué dans une tout autre vision de la guerre, notamment sur la fonction des chars d’assaut ?  » La Wehrmacht (…) était ouverte à la nouveauté et entraînée pour une guerre continentale. Ses officiers se sont montrés plus dynamiques, professionnels et créatifs que la plupart de leurs adversaires britanniques, et leurs soldats semblaient aussi très motivés « , explique Hastings.  » Les combattants alliés se targuaient de se comporter rationnellement au champ de bataille (…). Et la Wehrmacht a démontré de quelles prouesses l’irrationalité était capable. « 

Léopold III et ses ministres : le conflit vire au choc frontal

Les relations déjà tendues entre le roi Léopold III et le gouvernement Pierlot ne cesseront de se détériorer au fil des années de guerre, dégénérant en un conflit ouvert. Le 10 mai, le roi se présente au quartier général de Breendonk pour prendre en charge le haut commandement de l’armée belge. Sans en avoir informé le Parlement au préalable, il l’annoncera directement à la population par un message radio-phonique. Une conférence entre les commandants en chef alliés étant organisée à Ypres le 16 mai, le roi refuse que les ministres y assistent. Lors de cette réunion, il plaidera que la Belgique ne doit défendre que son propre territoire – point de vue que le Premier ministre Hubert Pierlot (1883-1963) ne partage nullement.

Le 25 mai au petit matin, dans le château de Wynendaele, le conflit entre le roi et le gouvernement dégénère en une vive altercation. Léopold III veut rester en Belgique pour partager  » le sort de ses soldats « , mais les ministres insistent pour qu’il accompagne le gouvernement en France dans le but de poursuivre la lutte contre les nazis. Face au refus du roi, les ministres partent à Paris sans lui. Le 27 mai, Léopold III demande un cessez-le-feu aux Allemands. La capitulation sera signée le 28 mai au château d’Anvaing, dans le Hainaut. Le roi est alors prisonnier de guerre !

Les Français ne décolèrent pas, et la réaction du général Weygand en dit long :  » Ce roi ! Quel cochon ! Quel abominable cochon !  » Mais en Belgique, il passe pour un héros. Les combats ont cessé et les nombreux réfugiés prennent le chemin du retour.  » Le roi s’est placé sous le pouvoir de l’envahisseur. Dès lors, il n’est plus en situation de gouverner « , déclare Pierlot au nom de la Constitution. Il confirme en outre que son gouvernement poursuivra la guerre aux côtés des Alliés.

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