Extension pleine de vi(d)e

La maison était dépassée. Elle ne correspondait plus aux besoins de ses occupants. Plutôt que de déménager, les propriétaires ont choisi de reconstruire la dépendance arrière en l’ouvrant sur le paysage et en amenant la lumière naturelle au cour des espaces de vie.

Le quartier est sorti de terre juste après la guerre. Les maisons de brique des années 1950 s’enchaînent le long de la rue. Sylvie et sa famille ont acheté celle-ci en 1989. L’endroit était idéal : un petit coin de campagne à deux pas du centre-ville de Namur. Mais, au fil du temps, la famille a évolué. Et la maison ne correspondait plus aux besoins de ses habitants. La question s’est posée : transformer ou déménager ? Les propriétaires ont opté pour la première solution, préférant investir dans la maison qu’ils connaissaient depuis longtemps.

Les précédents propriétaires avaient déjà modifié la maison dans les années 1970. Ils l’avaient agrandie par l’arrière, créant deux  » caves  » à hauteur du jardin, surmontées d’un coin à manger dans le prolongement de la cuisine et d’un grand balcon.  » Nous avons voulu récupérer la surface de la terrasse car on ne l’utilisait pas, assure Sylvie. Cela nous permet de profiter d’un espace à vivre plus important.  » L’idée : s’ouvrir vers l’extérieur, vers les champs environnants, et gagner ainsi en espace et en lumière.

L’objectif était simple : refermer l’espace de la terrasse et réunifier le volume. La configuration intérieure en a été largement influencée. Si la cuisine est restée en place, bien que totalement refaite, la salle à manger s’est déplacée dans ce nouvel espace, profitant de tout l’arrière de la maison. L’ancien séjour a donc pu être  » explosé  » en deux zones bien distinctes, de manière à créer deux ambiances totalement différentes. L’une, dédiée à la TV, s’installe côté rue, dans la pièce autrefois réservée au salon ; l’autre se déploie dans l’espace dégagé par la salle à manger, au c£ur de l’habitation.

L’éclairage naturel est par ailleurs le mot-clé de la transformation. Une fenêtre de toit amenait déjà la lumière zénithale dans le coin à manger de la première extension ; les propriétaires ont voulu accentuer cet aspect dans la nouvelle configuration. Aujourd’hui, ce sont quatre ouvertures qui percent généreusement la toiture de la dépendance arrière.

Au rez-de-jardin, les architectes ont aménagé un bureau indépendant dans les  » caves  » bâties pendant les années 1970. La pièce profite largement de la vue sur l’extérieur, grâce aux larges baies vitrées qui s’étendent de bas en haut, comme à l’étage. Au niveau de vie, l’espace a gagné 15 mètres carrés.  » La terrasse paraissait petite, se souvient la propriétaire. Je ne pensais pas que le projet agrandirait tant la maison ! « 

Architecte : Nicolas Janssens pour Subway Architecture. Tél. : 081 87 97 87. www.subwayarchitecture.be

léa bierlin

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