La philosophe Anne Dufourmantelle, décédée en 2017 en voulant sauver des enfants de la noyade, exemple extrême de bénévolence. © HANNAH ASSOULINE/REPORTERS

Essayez la bénévolence

Face aux tourments inédits du monde, le docteur en science politique et écrivain français Patrick Tudoret propose de redonner vie à un concept devenu désuet avec son Petit traité de bénévolence (Tallandier, 208 p.).  » La bénévolence dit la volonté affirmée de faire du bien, sans cette trop fréquente couleur condescendante qui semble plomber le mot « bienveillance » « , note l’auteur dans une première tentative de définition par opposition.  » Elle est une disposition toute particulière à vouloir le bien d’autrui avec la volonté de l’aider à être heureux, mais aussi de se rendre heureux, de grandir à travers lui « , complète-t-il. Ses attributs sont la volonté, le courage, le choix, l’action. Son contraire est l’indifférence.  » Parler à tous de la même manière, qu’ils soient misérables ou puissants, leur accorder une même dignité, voilà un bon début (de pratique de la bénévolence) quand on sait qu’il suffit parfois de quelques mots pour changer une vie.  » Elle s’exprime le plus, selon l’auteur, à travers les associations locales, via l’économie sociale et solidaire, dans la création artistique ou les métiers de la santé… Et elle a notamment pour but de  » s’affranchir de la dictature du divertissement-roi  » et à contrer ce que Patrick Tudoret nomme le  » summum du narcissisme crétinisant  » :  » Sommes-nous bien conscients qu’aux Etats-Unis et au Brésil, une opération de chirurgie esthétique est devenue, dans les familles aisées, le « cadeau des 16 ans » pour les filles ? « . Un essai précieux.

Essayez la bénévolence

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire