Erasmus, remède contre la crise ?

Le célèbre programme de mobilité étudiante célèbre cette année ses 25 ans… et nourrit de grands projets d’avenir. Quel enseignement les  » anciens  » étudiants Erasmus retirent-ils de cette expérience ? Un impact positif pour leur carrière.

C’est l’effet papillon… Petites causes, grandes conséquences. Et s’il existait, comme dans la chanson de Bénabar, un effet Erasmus ? Le séjour à l’étranger serait alors le battement d’ailes qui peut influencer le cours d’une vie…

C’est en tout cas le pari que semble faire la Commission européenne, qui s’est récemment dite prête à augmenter considérablement sa mise pour permettre à une palette plus large de jeunes d’aller se former à l’étranger.  » Les retombées d’Erasmus sont extraordinaires, non seulement pour les étudiants, mais pour l’économie européenne tout entière « , a d’ailleurs déclaré José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, à l’occasion de la célébration du 25e anniversaire du programme Erasmus.

Depuis sa création en 1987, ce programme de coopération et de mobilité dans l’enseignement supérieur rencontre un succès toujours plus grand. A ce jour, il aurait permis à près de trois millions de jeunes de partir étudier ou faire un stage dans un des 33 pays participants. Parmi eux, le nombre d’étudiants de la Fédération Wallonie-Bruxelles a franchi, en 2011, la barre des 38 000.

Indépendance et confiance

Mais qu’en retiennent-ils ? L’étude  » Regards d’étudiants Erasmus « , publiée fin 2011 par l’Agence pour l’Education et la Formation tout au long de la vie (AEF), apporte des réponses. Selon cette étude, les principales richesses puisées à l’étranger par les jeunes de Wallonie-Bruxelles partis en Erasmus entre 2007 et 2010 seraient l’indépendance, la confiance et la découverte de soi, ainsi que l’ouverture aux autres cultures et l’apprentissage des langues. Une évaluation très positive des bénéfices  » personnels  » de l’Erasmus, quelle que soit la destination choisie.

Mais si Erasme était un grand penseur, les étudiants Erasmus ont en revanche la réputation de faire la fête du lundi au dimanche… Cliché ? En partie, car l’évaluation par les jeunes des bénéfices  » académiques  » de leur séjour varie d’une destination et d’une école à l’autre.

Enfin, plus de 75 % des jeunes rentrés d’un tel séjour d’étude semblent convaincus que celui-ci aura un impact positif sur leur carrière. Une confiance en l’avenir qui – effet de la crise économique ? – a tendance à diminuer légèrement.

Ces témoignages pourraient sans doute s’appliquer à d’autres expériences à l’étranger. En effet, le programme Erasmus est loin d’être la seule manière de voyager pour apprendre. Séjours linguistiques, stages en entreprise, volontariat, projets personnels… de nombreuses formules existent, ainsi que des bourses qui peuvent les rendre plus accessibles. Mais une chose est sûre : si l’envie vous vient de vous envoler, vous ne manquerez pas d’arguments !

POUR EN SAVOIR PLUS

Erasmus et autres programmes européens : www.aef-europe.be

Bourses et programmes de Wallonie-Bruxelles International (brochure 2012/2013  » Etudier ou enseigner à l’étranger « ) :

www.wbi.be/etudierouenseigner

D’autres manières de voyager pour apprendre : www.partirencouleurs.be

Par Valentine De Muylder (IDJ)

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