Entre pacte et testament, faut-il choisir ?

 » L’expérience montre que les successions sont une matière sensible, confirme Edouard Zurstrassen, chez ING. Le testament conserve toutes ses vertus mais, s’il est possible d’anticiper et de le régler de façon objective, c’est beaucoup plus fort que d’être mis devant le fait accompli. Surtout s’il s’avère que des déséquilibres ont été commis entre les héritiers…  » Mais il n’est pas toujours possible de mettre tout le monde d’accord par anticipation. Et surtout, il existe un obstacle de taille : contrairement au testament qui peut être modifié aussi souvent que le souhaite le testateur, le pacte est a priori coulé dans le marbre. Pour le modifier, il faudrait réunir et accorder à nouveau toutes les parties, puis relancer une procédure notariale. Tous nos interlocuteurs s’accordent donc : autant l’introduction de cette nouveauté dans la loi permettra de dénouer bien des écheveaux en amont, autant il vaut mieux ne pas entreprendre de conclure un pacte trop rapidement, trop longtemps avant le décès (estimé) du ou des parents concernés. Entre les deux moments, la situation du patrimoine familial peut avoir considérablement changé. C’est certainement vrai pour les pactes globaux, moins pour les pactes ponctuels : ceux-ci ne visent qu’à régler par consensus une situation particulière. Si elle l’est de façon définitive, c’est une source de conflit en moins.  » Mais ce ne doit pas empêcher les signataires d’y réfléchir à deux fois avant de conclure « , avertit notre notaire.

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