ENERGIE

Depuis le 1er juillet dernier, les appareils électriques et électroménagers sont récoltés d’office en fin de vie. Mais la consommation de l’électro-ménager a aussi son importance. Sur les lave-linge, les séchoirs, les lave-vaisselle, les frigos et les congélateurs doit figurer un étiquettage: la lettre A désigne les installations les plus économes (c’est rarement le cas des marques américaines); la lettre G les moins économes. La différence de prix à l’achat est vite récupérée. On trouve aussi des informations chiffrées, plus détaillées, sur la consommation en eau et en électricité. Les gros appareils électroménagers portent parfois l’éco-label européen, mais celui-ci est facultatif.

14/Faire construire: le temps de la réflexion

Le soleil mourra dans… cinq milliards d’années. D’ici là, autant l’exploiter au maximum. En jouant sur l’orientation, la ventilation et l’isolation de la maison, on peut le faire intervenir jusqu’à 45% des besoins annuels de chauffage du domicile, ainsi que l’a démontré la maison témoin « Pléiade » à Louvain-la-Neuve. Même sous un ciel couvert, les chauffe-eau solaires peuvent être efficaces, particulièrement pour faire préchauffer l’eau sanitaire en complément d’un système traditionnel. Ces systèmes à panneaux ne sont pas bon marché (4214 euros, 170 000 francs hors TVA, en moyenne, pour un ménage de quatre personnes) mais les primes d’aide à l’installation commencent à se multiplier (communales, intercommunales, provinciales, régionales). De plus, le prix du kilowattheure (kWh) solaire reste constant, tandis que celui du gaz ou du pétrole peut encore s’enflammer. Installer des panneaux, c’est acheter d’un seul coup 40 à 70 % de son eau chaude pour les vingt années à venir!

Infos: Agence bruxelloise de l’énergie, tél.: 02-512 86 19; en Wallonie: www.soltherm.be; guide pratique de l’énergie (www.greenpeace.be); Guichets de l’énergie (Wallonie): www.mrw.wallonie.be/dgtre/guichets

15/Le frigo, à dégivrer

S’il est placé dans une pièce chauffée à 25 degrés, le frigo consomme 10% d’électricité en plus. Même surconsommation avec 2 millimètres de glace sur les parois: il faut le dé-gi-vrer. Les congélateurs de classe A ou B consomment 40% de moins que ceux de classe D. Mais, même dans la catégorie A, de grandes disparités existent. Les appareils horizontaux sont plus économes que les verticaux.

16/Appareils en veilleuse: ils consomment

Eteignez vos ordinateurs, la nuit. Les PC portables sont moins gourmands en énergie. Par ailleurs, un disque dur vieux de cinq ans consomme 5 à 10 fois plus d’énergie que les modèles récents. En fait, beaucoup d’appareils électroménagers sont équipés d’un mode « stand by » qui les tient en veilleuse: la hi-fi, la télévision, le magnétoscope, l’horloge du four ou du percolateur, etc. Cette consommation est faible (1 à 8 Watts) mais elle peut s’élever, dans un ménage bien équipé, à 1000 kWh par an, soit 148,7 euros (6 000 francs) au tarif électrique normal. Une règle à appliquer au bureau, également.

17/Lampes: acheter éclairé

Un ménage moyen consomme chaque année 500 à 750 kWh d’électricité pour s’éclairer. Dans une maison dite « basse énergie », ce chiffre peut être réduit à 150 kWh. En fait, il existe aujourd’hui une vaste gamme de lampes dites économiques, parfois labellisées par le logo européen. Elles remplacent avantageusement, et souvent sans perte de confort visuel, les traditionnelles ampoules à incandescence ou halogènes. Une lampe fluocompacte de 18 Watts (au lieu d’une lampe classique de 75 Watts) économise, sur sa vie, 1 kilo de dioxyde de carbone, 4 kilos d’oxyde de souffre et 1 kilo d’oxyde d’azote. Outre le gain de consommation énergétique, l’intérêt pour le portefeuille est également appréciable. Seul inconvénient: les petits spots et l’éclairage indirect sont difficiles à dénicher en version économique.

Infos: www.greenpeace.be

18/Être climatologiquement correct

Le bouleversement du climat, une réalité lointaine et désincarnée? Faux! Il suffit de penser à quelques habitudes modernes, dont les impacts sont importants sur l’évolution du climat. Les tomates cultivées en serre nécessitent neuf fois plus de chauffage et d’éclairage artificiel – donc de rejet de gaz à effet de serre – que celles cultivées en plein champs. Achetez donc local et à la bonne saison. En janvier, il faut en moyenne 5 litres de pétrole pour produire et acheminer à domicile 1 kilo de haricots verts, mais à peine quelques centilitres en août. La climatisation d’une voiture augmente sa consommation en carburant de 5 à 20%. Opter pour le train au lieu de l’auto, c’est émettre cinq fois moins de gaz carbonique. En fait, la (non)-contribution personnelle au réchauffement du climat est inscrite dans une foule de gestes quotidiens. Tout recours à une forme d’énergie conventionnelle (sauf la filière nucléaire, mais il y a le problème des déchets) contribue à rejeter des gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

19/Mobilité

Le transport est le secteur noir des politiques environnementales: pollution, gaspillage énergétique, destruction du cadre de vie, etc. Or le nombre de kilomètres parcourus, en Belgique, a triplé en trente ans. Pas étonnant, donc, que la mobilité alternative soit l’un des bastions les plus difficiles à conquérir pour les éco-conseillers. Le changement le plus draconien consiste à installer son domicile à proximité des transports publics et d’abandonner, en partie ou totalement, son (ou ses) véhicule(s) à moteur le plus souvent possible. Moins radical? On peut alors opter pour le co-voiturage ou rouler au LPG (de loin, le carburant le plus propre, soutenu depuis peu par une prime à l’installation du réservoir de 508 euros-20 500 francs). Rouler agressivement revient à consommer 30 à 40% en plus. Circuler à 100 km/h au lieu de 120 permet d’économiser 20% du carburant. Veiller à la pression des pneus permet, aussi, de grapiller 2 à 3 % d’économies supplémentaires. On peut aussi réfléchir lors de l’achat du véhicule: de prestige ou utilitaire? Plus c’est léger, moins ça consomme…

20/Piles: préférez les rechargeables

Le système de collecte Bebat (qui repose sur une base volontaire de restitution), implanté dans tous les commerces concernés, est l’un des plus performants au monde. L’élimination des piles se fait ainsi dans de bonnes conditions mais à un coût élevé pour la collectivité. Autant donc éviter, au maximum, les piles jetables (très énergivores à la fabrication, elles font appel à des métaux rares et non-renouvelables) et leur préférer les piles rechargeables, moins coûteuses à l’usage. Mais gare aux pièges! Certains appareils électriques les supportent mal et risquent d’être endommagés (il faut lire soigneusement les notices). Le mieux est d’utiliser l’alimentation par le « secteur » chaque fois que les piles sont superflues. Lorsque ce n’est pas le cas, privilégier les piles rechargeables nickel-métal hydrure. A oublier: les cartes de voeux musicales et autres gadgets inutiles: une seule pile bouton au mercure abandonnée dans la nature – mais ce modèle est de plus en plus rare – peut contaminer un mètre-cube d’eau pendant cinquante ans!

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