Sanna Marin © GETTY IMAGES

Efficace et humain

La plus jeune cheffe d’un gouvernement de l’histoire de la Finlande, Sanna Marin, âgée alors de 34 ans, a été confrontée quelques semaines après son entrée en fonction, le 10 décembre 2019, à la plus vaste épidémie que le monde ait connu. Ce n’était pas un cadeau. Elle a relevé le défi avec efficacité. La Finlande figure parmi les très bons élèves de la classe européenne avec quelque 400 décès pour 5,5 millions d’habitants. Elle fait beaucoup mieux que sa voisine, la Suède, souvent citée pour sa stratégie visant l’immunité collective, qui, elle, enregistre plus de 7 000 décès pour une population à peine deux fois plus importante.

Le gouvernement des femmes trentenaires (avec des représentantes des quatre autres composantes de la coalition de gauche et du centre à l’Intérieur, à la Justice, à l’Education et aux Finances) affiche donc un bilan très honorable en cette année troublée. D’autant qu’il a aussi mis en chantier un « programme d’égalité » qui fera de la Finlande l’un des pays les plus respectueux au monde des genres et des minorités.

Seul écueil dans ce parcours, une des cinq figures emblématiques de cette alliance, Katri Kulmuni, présidente du Parti du centre et grande argentière, a dû démissionner après un scandale financier un peu éloigné de celui qui fit tomber Jérôme Cahuzac en France: elle avait suivi une formation à l’expression orale en public dispensée par une société privée et indûment payée par son ministère 56 000 euros. Un autre monde.

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