Éducation, le laisser-aller ?

Elle est intelligente, courageuse, vient d’un pays lointain et ne parvient pas à s’habituer à l’école en Belgique. Elle ne comprend pas pourquoi les élèves belges chahutent en classe, regardent et écoutent leur smartphone, et répondent de manière impolie… Elle en a même vu sauter sur les bancs ! Beaucoup d’enseignants n’arrivent pas à intéresser leurs élèves à un programme  » de haut niveau « , programme qui la dépasse aussi, et sa conclusion est sans appel :  » On n’apprend rien dans ce pays !  » Et quand j’ai entendu un élève africain dire :  » C’est pas comme ça, l’école en Afrique ! « , j’ai eu encore plus honte de notre pays si civilisé.

Quand, autour de moi, je parle  » discipline indispensable à l’apprentissage « , on me lance un regard signifiant clairement :  » Tu es de l’ancien temps.  » Sans doute… mais j’insiste : comment un élève pourrait-il écouter en classe, travailler, s’instruire si les conditions les plus élémentaires, comme le calme permettant d’exposer et d’expliquer, ne sont pas remplies ? Et je ne crois pas que le tronc commun prolongé résoudra ce problème lié au laisser-aller général dans l’éducation, aux économies curieusement couplées à des projets grandioses par un ministère peu soucieux de la formation réelle des jeunes.

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