Economique et (quasi) autoconstruite

Rares sont les habitations placées sous le signe de l’utilisation rationnelle et efficace de l’énergie. C’est le cas de cette construction conçue en 2006 et affichant un coefficient énergétique largement inférieur aux normes actuelles.

Les propriétaires voulaient faire un maximum d’investissements en matière d’économie d’énergie. Résultat : ils ont largement dépassé les normes standard en vigueur à l’époque. En 2006, le niveau d’isolation K d’une habitation était fixé à 45 et la norme maximale pour le niveau E était de 100. Or l’habitation a atteint une valeur K de 29 et un niveau E d’à peine 27, ce qui est donc encore largement inférieur à la norme maximale actuelle de 70.

Pour consommer un minimum d’énergie, un certain nombre de choix ont dû être faits. Une attention particulière a été accordée à l’isolation, l’étanchéité et l’évitement de ponts thermiques. Les panneaux solaires et photovoltaïques couvrent l’entièreté des besoins en électricité. L’habitation dispose aussi d’un système de ventilation couplé à un tuyau géothermique qui évite le réchauffement dû à la ventilation pendant l’été et la ventilation trop froide pendant l’hiver. Les propriétaires ont également installé un chauffe-eau solaire capable de couvrir tous les besoins en eau chaude de mi-mars à fin octobre.

L’orientation de l’habitation est un autre atout majeur. La façade arrière orientée au sud comprend une grande baie vitrée qui permet, en hiver, de récupérer la chaleur du soleil. En été, un pare-soleil veille à ce que le soleil ne surchauffe pas l’habitation. Les façades orientées à l’est, au nord et à l’ouest sont par contre pourvues d’un minimum de vitrages.

Toutes ces dispositions portent clairement leurs fruits. Annuellement, les propriétaires consomment en moyenne 625 m3 de gaz (soit environ 6 250 kWh) pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire, ce qui équivaut à une facture de 450 euros/an.

Le chauffage de l’habitation est alimenté par une chaudière au gaz naturel à condensation qui réchauffe le sol et les murs. Grâce à la basse température de l’eau (de 26 à 32 degrés) et au système de chauffage relativement simple, la chaudière peut atteindre un rendement optimal par une condensation maximale.

Pour des raisons budgétaires, les propriétaires ont mis la main à la pâte. Ils se sont chargés du gros £uvre et des installations techniques. Les travaux de toiture, la menuiserie intérieure et extérieure, les plâtrages et les sols ont été exécutés par des entrepreneurs. Le reste des finitions intérieures et le choix des matériaux sont également l’£uvre des occupants.

Plans : Architectenbureau K5. Tél. : 011 48 68 57. info@archk5.be

Découvrez l’intégralité du texte et les plans de ce reportage dans le magazine Je vais Construire de mai, en vente chez votre libraire. www.jevaisconstruire.be

DIRK DE MESMAEKER

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire