Murder Capital s'est produit à Werchter avant même la sortie de leur premier album. © NEELAM KHAN VELA/DR

Dublin calling

Vive le trèfle à quatre feuilles, la Saint-Patrick et Colin Farrell. Ryanair (quoique), le Jameson, la Kilkenny et la Guinness. Le renouveau du rock anglo-saxon passe par l’Irlande et plus particulièrement par sa capitale. La charmante même si gentrifiée ville de Dublin. Ce ne sont pas les plus aventureux ni les plus sauvages du lot mais les deux jeunes groupes de rock qui ont réalisé la plus grosse percée cette année viennent tous deux de la ville chère à Thin Lizzy, Sinead O’Connor et My Bloody Valentine. Les Fontaines D.C., qui sont passés par le festival de Dour et ont rempli l’Orangerie du Botanique, jouent avec leur album Dogrel dans la cour de The Clash, des Undertones, de The Fall et d’Oasis. Là où leurs potes de Murder Capital, qui se sont produits à Werchter avant même la sortie de leur premier album, se promènent avec, When I Have Fears, dans les ambiances sombres de Joy Division, Shame et de Nick Cave et ses Bad Seeds.Tous deux partagent une passion sans bornes pour la poésie (celle notamment de John Keats et de William Butler Yeats) et marchent sur les traces internationales de Girl Band, dernier fer de lance électrique de la ville. Plus méchant, radical, anxiogène, le groupe de Dara Kiely vient justement de renaître de ses cendres et a sorti, après quatre ans d’absence, avec The Talkies l’un des meilleurs et plus suffocants albums de l’année. Pas sûr qu’ils rencontreront le succès de U2 mais de quoi replacer Dublin sur la carte d’un rock à guitares qui reprend du poil de la bête… Un petit Irish pour la route ?

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