Du chaos à l’unité

La maison familiale, sombre et cloisonnée, est devenue une habitation lumineuse et spacieuse. La volumétrie globale du bâtiment n’a pas changé, mais les architectes ont exploité chaque recoin des multiples volumes qui le composent.

Typique des maisons de maître des années 1920-1930, l’habitation s’implante au c£ur d’un village. A l’origine, il s’agissait d’une ancienne forge et d’un corps de logis.

Seul le corps de logis était aménagé, et celui-ci ne proposait que des espaces sombres et cloisonnés. L’ancienne forge était devenue un garage, et plusieurs annexes avaient vu le jour au fil des ans, côté jardin.  » Il fallait rendre une unité à quelque chose de chaotique, expliquent les architectes. Au final, la volumétrie globale du bâtiment n’a pas changé, mais on a transformé l’intérieur. « 

Des murs ont été abattus, des baies percées en façade arrière. L’espace de vie s’est déployé dans ce qui était le garage.  » Tous les espaces sont devenus des pièces à vivre, il n’y a pas d’espace mort, on a remis de l’ordre dans les fonctions. « 

Pour offrir de plus larges vues sur le jardin et illuminer naturellement la maison, des baies ont été percées à l’arrière, ce qui a permis de donner de la cohérence à la maison côté jardin.

Au rez-de-chaussée, un bureau a pris la place du salon, dans le traditionnel  » trois pièces en enfilade « . L’espace central est dédié au rangement tandis que la cuisine, habillée d’un îlot central composé d’inox et de pierre reconstituée, s’épanouit côté jardin. Un coin à manger a été installé dans l’annexe que la cuisine occupait autrefois, en relation directe avec le jardin.

Lieu central de la maison, la cuisine donne accès au salon et à la salle à manger, implantés dans l’ancien garage dont les façades ont été isolées par l’intérieur.  » Nous avons ainsi quasiment doublé la surface de la maison tout en restant dans les volumes existants. « 

De la cuisine, un escalier en acier couvert de résine blanche et bordé d’un garde-corps en verre feuilleté mène à une mezzanine conduisant d’un côté à la chambre d’amis et de l’autre à la salle de bains située dans l’ancien corps de logis, via quelques marches en acier laqué. Au sol, le linoleum noir tranche avec la blancheur du rez-de-chaussée.

Côté rue, un claustra vertical en afzelia a été placé devant la fenêtre afin d’intimiser la pièce des regards de la rue.

A l’arrière, la maison et ses annexes créent un  » U  » dont le c£ur est occupé par une vaste terrasse en iroko, protégée des regards par un bardage vertical d’afzelia. Le mur d’une annexe a été démoli pour créer une terrasse couverte, tandis qu’une autre annexe sert d’abri de jardin.

Architectes : Martiat + Durnez architectes. Tél. : 04 221 20 94. mdarchitectes@skynet.be

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LÉA BIRLIN

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