Difficile travail de mémoire en Tunisie

La Tunisie va-t-elle réussir à solder les comptes de la dictature ? Le 24 mars, le Parlement a rejeté la prolongation d’un an du mandat de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), instaurée en 2014, pour rendre justice aux victimes du régime de Zine el-Abidine Ben Ali. Le parti Nidaa Tounès, qui a recyclé nombre d’anciens partisans de Ben Ali, et ses alliés de la majorité ont voté contre, estimant que cette commission et sa présidente, Sihem ben Sedrine, étaient  » périmées « . L’IVD a indiqué que ses travaux continueraient malgré tout, entamant un bras de fer avec le pouvoir. En octobre 2017, le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, avait promulgué une loi d’amnistie de fonctionnaires impliqués dans la corruption sous la dictature. Son adoption, après deux ans de controverses, avait déjà provoqué un tollé dans l’opposition et la société civile.

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