DES RÉSEAUX EN CONSTRUCTION

De larges photos ornent les murs de son bureau.  » Elles appartiennent au musée de la photographie, raconte Paul Magnette. Elles n’étaient pas exposées, alors j’ai dit à Xavier Canonne (NDLR : le directeur) de les placer ici. Je reçois pas mal de monde.  » Le signe visible extérieur, en quelque sorte, d’une toile que le bourgmestre de Charleroi est en train de tisser. Work in progress.

Car si son carnet d’adresses politique doit être du genre fourni, certaines pages comportent encore des blancs. Aborder le sujet de ses amitiés semble d’ailleurs le gêner aux entournures.  » C’est une question vaste, glisse son attachée de presse, Marie-Isabelle Gomez. Il ne voudrait oublier personne.  » Quand on est un nouveau mayeur, mieux vaut éviter de heurter les sensibilités.

 » Je suis incapable de vous dire qui sont ses amis, promet Olivier Chastel, chef de groupe MR. On dit souvent que les hommes de réseaux sont ceux qui traînent une longue carrière. La présidence du PS va sûrement lui permettre de changer cela.  »

Contrairement à (beaucoup) d’autres, Paul Magnette ne cumule pas les mandats. Point de conseils d’administration, d’intercommunales et autres ASBL à son palmarès. Pas encore ?  » Les réseaux, c’est plutôt une conséquence de mon parcours politique qu’une cause, confie l’intéressé. Pour qu’ils soient efficaces, mieux vaut qu’ils restent discrets.  »

Il cite tout de même quelques noms. En commençant par le secteur culturel (l’une de ses attributions) : Fabrice Laurent (directeur du centre culturel l’Eden), Vincent Thirion (Charleroi Danses), Jean-Michel Van den Eyden (théâtre de l’Ancre), Pierre Bolle (palais des Beaux-Arts)…

 » J’ai aussi de bons contacts avec les frères Mestdagh et avec Gérald Frère.  » Et d’ajouter Bernard Delvaux (CEO de la Sonaca), Marcel Miller (Alstom) ou encore Thierry Castagne (Agoria).

Les politiques

Côté politique, le bourgmestre affirme  » bien s’entendre avec tout le monde  » dans son parti. Il ne nous dira pas le contraire, sourit-il. Il parle d' » Elio  » (Di Rupo). De  » Laurette  » (Onkelinx). Il mentionne aussi Olivier Chastel (MR), Benoît Lutgen et Melchior Wathelet (CDH). Les négociations gouvernementales de 541 jours, ça crée des liens. Au nord, c’est John Crombez, Bruno Tobback et Johan Vande Lanotte (SP.A) qu’il évoque.  » J’entretiens également des relations cordiales avec Wouter Beke CD&V), Gwendolyn Rutten (OPEN VLD) et Wouter Van Besien (Groen)  » Son plus grand ennemi, Bart De Wever ?  » Mon principal adversaire, c’est le chômage.  » L’art d’éluder les questions…

M. GS.

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