Delvaux se met en scène dans un musée, à l'Arsenal, à Bruxelles. © SDP

Delvaux voit grand

Avoir deux siècles, ou presque, et fêter cela en grande pompe. Le plus ancien maroquinier du monde a vu grand, voyagé, s’est implanté dans les capitales de mode et mis en scène dans un musée qui entend ne pas en être un. En janvier, à dix ans de son bicentenaire, la maison s’est offert un pied-à-terre à New York, sur la Fifth Avenue. Elle est ensuite montée à l’assaut de Paris, pour une préouverture en forme de pop-up de la boutique de la rue Saint-Honoré, puis de Rome, Pékin et Hong Kong. En septembre, elle s’offrit un musée, installé à l’entour de son atelier bruxellois, à l’Arsenal. Il y règne un parfum d’élégance et de savoir-faire, la nostalgie d’une Belgique de papa désormais disparue et un certain surréalisme magrittien. Saisissant l’occasion de rappeler que le sac à main a bien été inventé par Delvaux, certificat à l’appui, il s’agissait ainsi de rendre à César ce qui est à César. Et rappeler que ce genre d’histoire s’écrit toujours en lettres d’or embossées sur du cuir, avec logo et date de naissance, 1829, soit si l’on calcule bien, et pour peu que l’on connaisse l’histoire de Belgique, une année exactement avant sa création. Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.

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