De charme et de caractère

Ce loft bruxellois a pris ses quartiers dans une ancienne imprimerie, avec six autres lots. Livré brut au propriétaire, il a su tirer parti de son imposant volume et de l’abondante lumière qui y pénètre, tout en tenant compte des attentes du maître d’ouvrage.

Adeux pas du petit ring, en plein c£ur de Bruxelles, le loft est dissimulé à la vue par une large porte en métal lui assurant discrétion et sécurité. Un chemin nous mène ensuite à un escalier en métal entouré, de part et d’autre, d’une végétation accueillante. L’entrée se fait design, mais aussi chaleureuse, à travers le bardage en bois que l’on retrouve sur une partie de la façade et l’enduit couleur ocre.

Les murs blancs contrastent agréablement avec la tonalité sombre du wengé, que l’on retrouve un peu partout dans le loft. Le sol de la pièce principale en est revêtu, répondant de la sorte aux armoires de la cuisine, à la table de la salle à manger, ou encore au mobilier des chambres et du salon télé, sans oublier les détails de la salle de bains. Le blanc est très présent, que ce soit à travers le vaste îlot central de la cuisine en corian, le plan de travail ou encore les murs.  » Nous pouvions nous permettre ce duo clair-foncé grâce à la quantité de lumière qui pénètre par les lanterneaux et qui évite tout obscurcissement, même en présence de bois sombre « , note l’architecte. Seul le mur principal du salon, avec le feu ouvert, a été peint en caramel, afin de trancher avec les autres cloisons.

Au-dessus de la salle à manger, le plafond prend de la hauteur. L’occasion, pour l’architecte, de laisser libre cours à sa créativité en aménageant un cube suspendu qui accueille un salon télé et un bureau.  » On pouvait se permettre d’abaisser le plafond dans la salle à manger, car on s’y tient le plus souvent assis.  » Le caractère suspendu du cube permet de conserver la luminosité des fenêtres et préserve la vision globale du lieu, conférant plus de légèreté à l’ensemble. La structure est supportée par deux tubes en acier et un mur à double paroi qui dissimule l’escalier.

Le loft est surplombé de lanterneaux d’un bout à l’autre. La lumière est donc omniprésente, même en hiver. Dans le salon, des spots placés dans un faux plafond suivent le périmètre des verrières. Une fois le soleil couché, ils prennent le relais en recréant une ambiance lumineuse à la demande, grâce au dimmer. Dans un même esprit, des  » gorges lumineuses « , consistant en un néon placé entre le faux plafond et le plafond, ont été ménagées en plusieurs endroits, pour une lumière douce et diffuse. On retrouve notamment ce système dans les chambres, où deux hauteurs de plafond facilitent leur mise en £uvre. Dans le salon télé, ce procédé a été mis en place dans la paroi en MDF qui sert de garde-corps. C’est que le maître d’ouvrage, comme les architectes, affectionne particulièrement l’épuré, l’invisible… et les ingénieuses astuces qui permettent d’y parvenir !

Architecte : Olivier Provoost et Marie Raucent (pour le bureau Arts & Architecture)

Tél. : 02 640 65 68 ; www.artsetarchitecture.be

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STAVIE DEROC

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