Marleen Finoulst

Comprendre le transgendérisme

Si vous êtes née fille, vous vous sentez généralement comme telle, vous vous habillez et vous comportez habituellement de manière féminine et vous vous attendez à plaire aux garçons. D’un garçon, on attend en général certains comportements stéréotypés comme la compétition, le machisme, l’attirance pour les filles, etc. Notre sexe soulève donc de nombreuses attentes.

Pourtant, tout le monde ne se reconnaît pas forcément dans ce classement binaire homme/femme. Certaines femmes se sentent hommes, certains hommes s’habillent comme des femmes et d’autres encore se sentent parfois homme et parfois femme. L’identité intérieure ne correspond pas toujours au sexe biologique. Vous êtes transgenre si vous ne vous sentez pas en harmonie avec votre sexe.

Nombreux sont ceux qui souffrent de transidentité (et les termes ne font pas l’unanimité…). Il peut s’agir de personnes qui ne s’habillent pas selon les normes de la société (travesti), qui se sentent hommes dans un corps de femme ou vice versa (transgenre), qui oscillent entre plusieurs genres (fluide) ou qui souhaitent changer de sexe grâce à des traitements chirurgicaux et des hormones sexuelles (transsexuel). Les trans ne sont pas forcément homosexuels : ce sujet fait d’ailleurs l’objet d’une grande confusion. Etre gay, lesbienne ou bisexuel est lié à votre orientation sexuelle – de qui vous tombez amoureux, avec qui vous avez des relations sexuelles – pas à votre identité de genre.

Vous êtes transgenre si vous ne vous sentez pas en harmonie avec votre sexe.

Depuis que le transgendérisme a gagné en popularité, le nombre de transgenres semble augmenter. Difficile à dire si c’est vraiment le cas car nous disposons de très peu de données à ce sujet. Une enquête menée aux Pays-Bas et en Belgique révèle néanmoins que 0,7 % des personnes nées hommes et 0,6 % des personnes nées femmes ont une identité de genre discordante. Appliqué à notre population, cela correspondrait à quelque 30.000 Belges. Cela dépasse donc de loin le nombre de personnes désireuses de changer leur sexe grâce à des interventions médicales ou qui entament des démarches juridiques pour changer d’identité.

Le  » coming out  » de transgenres entraîne évidemment de nouveaux problèmes. Dans les sports de compétition, par exemple. Ainsi, la Fédération internationale d’Athlétisme (IAAF) applique depuis le 1er novembre une nouvelle directive visant à garantir que les hommes ne pourront concourir que contre des hommes et les femmes que contre des femmes. Mais comment expliquer cela à un transgenre ? C’est à lire pages 24 à 27.

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