Pour Olivier Tesquet, il faut questionner et questionner encore Facebook pour prévenir de nouveaux scandales à la Cambridge Analytica. © JAAP ARRIENS/BELGAIMAGE

Comment résister au capitalisme de surveillance

Le scandale Cambridge Analytica (l’utilisation pour instrumentalisation politique des données d’utilisateurs de Facebook) a alerté en 2018 sur les dangers du  » capitalisme de surveillance « . Journaliste à Télérama, Olivier Tesquet se montre plus inquiet encore dans A la trace. Enquête sur les nouveaux territoires de la surveillance (Premier Parallèle, 272 p.) puisque, selon lui,  » le crédit social « à la chinoise » est en fait déjà universel « . Aux grandes plateformes de vente en ligne ou de loisirs, aux applications de santé ou de mobilité et aux gouvernements de plus en plus friands de fichiers en tous genres, se sont ajoutés aujourd’hui les courtiers en données et autres marchands de surveillance pour nous pister de jour comme de nuit. Pour Olivier Tesquet, cette évolution a été rendue possible parce que  » dans la Silicon Valley, l’individualisme forcené des libertariens a pris le pouvoir sur les rêves partagés en réseau « . La seule issue, si on ne veut pas être définitivement réduits à  » une matière première dont il faut capter l’attention pour mieux l’exploiter « , est, selon l’auteur, de  » nommer les courtiers en données, identifier les marchands d’armes numériques, questionner et questionner encore Facebook, ouvrir les entrailles des ordinateurs, se mettre en travers, perturber le trafic, s’asseoir et regarder « . Tout un programme.

Comment résister au capitalisme de surveillance

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire