Ce qu’on garde, ce qu’on jette

Catherine Pleeck

On a aimé en 2011

Depuis trois étés, on s’était habitués à la voir rayer nos looks : la marinière a désormais vécu. Ce grand classique mode, adoré de Coco Chanel et de Jean Paul Gaultier, a été décliné à toutes les sauces par les créateurs. De manière classique – de fines lignes marines et blanches – mais aussi dans un genre renouvelé : traits verticaux, format oversize, couleurs acidulées, total look façon mix & match, combiné à un imprimé rococo…. Jil Sander, Prada (photo) et Marc by Marc Jacobs s’en sont notamment donné à c£ur joie. Mais à force, ces rayures ont fini par lasser, tout comme d’autres tendances, qui font un petit tour et puis s’en vont : la mouvance seventies, les imprimés animaliers (excepté pour l’effet python), les inspirations orientales ou encore l’avalanche de satin brillant.

On aimera encore en 2012

Matières dorées, motifs Art déco et richesse ornementale si chers aux années 20 continueront de faire des émules en 2012. Pour le printemps-été prochain, Frida Giannini imagine pour Gucci des robes Charleston portées taille basse, tandis que les motifs créés sont directement inspirés du mythique Chrysler Building de New York, construit dans le style architectural typique des Années folles (photo) . Même inspiration du côté de Ralph Lauren, Etro ou Marc Jacobs. Si les franges et tissus précieux ne sortiront qu’à la nuit tombée, ce n’est évidemment pas le cas des motifs géométriques repérés chez Marni, Hermès, Proenza Schouler et Lacoste. Autres pièces à franchir le cap de la nouvelle année : le blanc, le pantalon extra-large, la jupe ample coupée sous le genou, la maille portée hiver comme été…

On va aimer en 2012

C’est bien connu, la mode adore aujourd’hui ce qu’elle détestait hier. Après l’engouement cet été pour le color blocking – tout l’art d’associer entre elles des couleurs super flash -, la sphère fashion portera dorénavant aux nues les teintes pastel. L’été 2012 sonnera en effet le retour de la douceur et de la féminité, dans un esprit très fifties. La palette sorbet se retrouve tout aussi bien dans le manège enchanté de Louis Vuitton (photo), que sur les naïades de Chanel ou les pin-up rétro de Prada. Seules nuances à faire exception à cet engouement pour le marshmallow ? Le jaune citron et – contrairement au vestiaire Homme qui le bannit désormais – le vert (émeraude, bouteille, menthe, c’est au choix). L’an neuf remettra aussi au goût du jour les mules (vues chez Louis Vuitton, Fendi et Miu Miu), le soutien-gorge bandeau à porter comme un top (façon Versace, Antonio Marras ou Prada) ou l’imprimé foulard. À adopter (ou pas) une fois les beaux jours revenus…

CATHERINE PLEECK

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