Ce qu’ils proposent

Comment traquer l’insécurité et vaincre le sentiment d’insécurité ? Le Vif/L’Express a sondé les quatre partis francophones.

CDH : BIEN AU CENTRE Benoît Cerexhe est clair et rapide : augmenter la présence des agents de quartier, harmoniser les métiers de la sécurité, pour plus de visibilité, s’appuyer sur une justice plus réactive.  » Les délits mineurs doivent être sanctionnés rapidement, par des amendes et des travaux d’intérêt général.  » Quant au sentiment d’insécurité, le CDH entend traquer les propriétaires des immeubles  » chancrisés « , et concentrer les efforts sur l’éclairage public, l’aménagement du territoire et la lutte contre la saleté.  » La politique de la propreté doit être confiée aux communes « , propose-t-il.

MR : FERMETé » Les incivilités doivent être sanctionnées systématiquement et plus rapidement « , déclare le libéral Philippe Pivin. OK, les gardiens de la paix sont un rouage précieux dans la lutte contre le sentiment d’insécurité, mais  » leur formation et leurs compétences doivent être revues « . Les policiers, eux,  » vivent des humiliations quotidiennes ; ça les démotive « . Le MR, dans l’opposition à Bruxelles, plaide donc pour prendre en compte les spécificités du métier de  » flic en ville « , un renforcement de  » bleu  » et de caméras sur le terrain, une justice proactive, une lutte organisée contre les bandes urbaines et un redécoupage des zones de police, pour coller au plus près aux besoins des quartiers.  » Dans la zone Bruxelles-Ouest, qui englobe cinq communes, 50 % de la délinquance est enregistrée dans une seule commune, ça ne va pas !  »

PS : RENFORCER LA PRéVENTION  » Le PS n’a ni complexe ni tabou par rapport à l’insécurité « , prévient Emir Kir, tout en détaillant l' » excellent bilan  » de cette législature (qui regroupe, dans la majorité, PS, CDH et Ecolo) en la matière. Les socialistes, grosso modo, veulent augmenter les budgets consacrés à la prévention, créer une structure unique coordonnant les différents dispositifs de prévention, renforcer la présence des agents de la prévention, pérenniser et harmoniser les métiers de la prévention. Et, surtout, mettre sur pied l’observatoire de la criminalité bruxelloise.  » Il s’agit aussi d’un travail politique, d’un changement de mentalité, pas seulement d’un travail financier.  »

éCOLO : HORS CLIVAGES  » Ecolo n’a pas peur de parler sécurité. Ce n’est pas un domaine réservé « , lance Christos Doulkeridis.  » La sécurité va de pair avec le plaisir de vivre en ville : pour motiver les Bruxellois à prendre le métro, il faut leur garantir des transports en sûrs.  » Les verts énumèrent leurs propositions : créer des cellules spécialisées dans les types de délinquance, qui agissent sur tout le territoire régional ; assurer une police de proximité qui se déplace à pied ou à vélo, prononcer des sanctions dissuasives et réparatrices, renforcer le suivi des victimes. Ecolo plaide aussi pour le bannissement de zones fantômes,  » en veillant à une mixité des activités dans les quartiers : des logements et des bureaux « . n

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