It et Stranger Things ont relancé sur les écrans l'horreur enfantine des années 1980. © sdp

ça, c’est étrange

La deuxième saison de la série Netflix Stranger Things a affolé, en 2017, les compteurs d’une nostalgie endémique – et mercantile. En plaçant cette OPA gigantesque et définitive sur toutes les madeleines de Proust des années 1980 (du walkman au langage Basic en passant par les coupes de cheveux, les vélos et la bande-son), la créature des frères Matt et Ross Duffer se voulait une somme exhaustive et indépassable de références. Elle a engendré un engouement incroyable, dépassant largement les qualités intrinsèques de son récit d’horreur fantastique. Si l’apogée du revival 80 y a sans doute été atteinte, Stranger Things n’a pas laissé que des miettes. Le roman de Stephen King It, écrit en 1986, récemment relancé au cinéma par Andy Muschietti (dix-sept ans après sa première adaptation), a bien mieux capturé l’horreur à hauteur d’enfants. Pas de doute : ce prisme, exploré à des degrés divers par les E.T.,Goonies, Gremlins et Stand by Me des eighties pionnières, est revenu en force. It, considéré comme la meilleure adaptation de King, est d’ailleurs devenu en quelques semaines le film d’horreur le plus rentable de l’histoire. D’autres vont s’engouffrer dans cette brèche pas tout à fait refermée. Créateur des kids mystery movies, Steven Spielberg lui-même s’apprête à relancer sa série mythique Amazing Stories (1985-1987), avec le soutien d’Apple. On n’en demandait vraiment pas tant…

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