Bosch relancé

Vitesse de croisière pour Michael Connelly, dont le nouveau roman, Sur un mauvais adieu, sort un an après le précédent. Il alterne le bon et le passable (catastrophique Mariachi Plaza, en 2016) avec une constance qui laisse pantois. Cette livraison est d’une tenue plus que correcte, qui voit Harry Bosch enquêter sur deux affaires : il doit retrouver l’héritier potentiel d’un magnat de l’industrie et arrêter un violeur en série. Dans le premier cas, Bosch enfile son blouson de détective privé, dans le second, il sort son badge de policier (bénévole). Si les deux intrigues sont suffisamment bien menées pour qu’on avale les 435 pages (eh oui, tout de même…), ce qui continue à intéresser, c’est la façon dont Connelly fait évoluer son héros. Le père d’un des plus beaux personnages du roman noir a connu quelques avaries il y a une dizaine d’années et Bosch faisait du surplace. Le voilà aujourd’hui relancé, même si l’aspect ombrageux et violent de son caractère est trop mis de côté. L’arrivée de son demi-frère, Mickey Haller, avocat en voiture, lui a fait du bien. Le temps passant, c’est davantage Bosch que ses intrigues qu’on aime retrouver – il s’est passé la même chose avec le Kurt Wallander de Mankell. Ce roman-là en est un parfait exemple.

Sur un mauvais adieu, par Michael Connelly, trad. de l’anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin, Calmann-Lévy, 435 p.

Retrouvez l’actualité littéraire aussi dans Focus Vif : cette semaine, notamment, Raconte-moi la fin et Ces hommes qui m’expliquent la vie, deux titres proposant de passionnants croisements entre récits et essais, page 38, et Le dictateur qui ne voulait pas mourir, satire politique fantasque du Roumain Bogdan Teodorescu, page 39.

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