Patricia Hespel brouille prodigieusement les pistes. © FACEBOOK/JULIE SCHÜMMER

Bien ficelé

Patricia Hespel tricote joliment une intrigue tellement déroutante qu’on ne peut rien en dévoiler.

 » Une nuit d’avril, noire et froide « , Néo se fait agresser par quatre inconnus qui le sortent de sa voiture, le tabassent et le laissent pour mort. Et c’est en grande partie le cas, puisque Néo n’est pas Néo : tel est juste le nom choisi par l’hôpital pour baptiser ce jeune homme qui a tout oublié après plusieurs semaines de coma. Pas de passé, pas de souvenirs, aucun proche ; même ce corps ne lui rappelle rien. Néo va devoir tout réapprendre, épaulé par la docteure Catherine Milan, elle-même frappée par un drame familial. Mais de coïnci- dences en flashs étranges, en passant par des obsessions qui le dépassent, Néo va découvrir bien plus que lui-même dans cette intrigue effectivement bien tricotée. Alors qu’on pensait Patricia Hespel repartie, comme pour son précédent roman, sur le sentier un peu convenu du thriller psychologique voire sentimental, la Belge rebat complètement ses cartes et brouille les pistes, pour lorgner cette fois bien plus du côté de Stephen King que de Paula Hawkins ! Sans rien dévoiler de ses coups de théâtre qui changent tout et justifient à eux seuls la lecture de sa Dernière Maille, on écrira seulement que Néo n’est peut-être pas seul dans sa tête – les schizophrènes apprécieront.

La Dernière Maille, par Patricia Hespel, Genèse Editions, 320 p.
La Dernière Maille, par Patricia Hespel, Genèse Editions, 320 p.

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