C'est comme si l'enfant à naître s'entraînait en même temps que sa mère. © GETTY

Bébé aussi en profite

Améliorer sa condition physique sans faire le moindre effort ? Impossible… sauf quand on est encore un petit foetus installé bien au chaud dans le ventre d’une maman sportive ! On observe en effet que ces bébés ont un coeur plus costaud et bougent aussi mieux après la naissance.

Jusqu’ici, on s’intéressait surtout à la santé de bébé à travers la cessation tabagique, l’alimentation saine et à diverses mesures de prévention. L’attention accordée aux activités sportives de la femme enceinte se focalisait surtout sur les risques éventuels. Peu à peu, les médecins ont commencé toutefois à découvrir qu’elles ont aussi des effets bénéfiques pour l’enfant à naître…

Ces bébés dont la maman continue à faire du sport pendant sa grossesse développent par exemple un coeur plus robuste, qui n’est pas sans rappeler celui des athlètes adultes1. Il bat plus lentement, ce qui est logique au vu de sa plus grande taille, et le temps qui sépare chaque contraction est aussi plus variable, ce qui trahit la capacité du coeur à s’adapter très souplement aux circonstances2.

Chez l’adulte, ces caractéristiques sont synonyme d’un coeur sain au fonctionnement optimal… Selon Linda May, chercheuse à l’université de Caroline orientale, il n’en irait pas autrement chez les tout-petits. Elle dirige dans son université un centre d’entraînement destiné aux femmes enceintes, dont l’objectif est d’investiguer les effets du sport au cours de la grossesse sur la mère et l’enfant.

Elle n’a pas d’explication concluante à avancer pour expliquer ces modifications, mais elle pense que le rythme cardiaque du foetus s’accélère au cours de l’effort pour s’aligner plus ou moins sur celui de sa maman – un peu comme s’il s’entraînait déjà avec elle alors qu’il est encore dans l’utérus3.

Meilleur développement moteur

Sa dernière étude révèle en outre que les bébés de mamans sportives affichent de meilleurs scores de développement moteur et de coordination physique4 ; ce constat a cependant été posé à peine un mois après la naissance qui ne dit sans doute pas grand-chose. Néanmoins, les enfants dont les facultés motrices sont moins bien développées sont souvent enclins à moins bouger. Si cette habitude s’installe et persiste ensuite à vie, elle peut contribuer à un risque accru de surpoids et de tous les problèmes de santé qui y sont associés.

Autant de raisons supplémentaires pour bouger suffisamment pendant la grossesse, d’autant que dans la majorité des cas, les risques sont franchement négligeables5,6.

références ? www.BODYTALK.be

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