Beaux portraits de femmes

Cela nous est arrivé à tous un jour : on ouvre sans trop savoir pourquoi le livre d’un(e) inconnu(e), et on tombe instantanément sous le charme. C’est exactement ce qui s’est passé avec ce recueil de nouvelles de la Canadienne Bronwen Wallace (1945-1989). Oubliez le titre mièvre de la version française – Si c’est ça l’amour – et foncez sur ces onze monologues intérieurs de femmes de 40 ans, qui passent le balai en écoutant les Talking Heads et se retrouvent un beau jour à dîner seules en lisant un polar – maris, enfants et amis enfuis on ne sait où. Leur point commun ? Elles sont toutes submergées par leurs émotions – et nous aussi, du coup. Bronwen Wallace était apparemment une féministe acharnée, mais elle n’a pas l’écriture militante. Elle est beaucoup plus forte que ça. Voilà des lustres que l’on n’avait pas lu d’aussi beaux portraits de femmes.

Si c’est ça l’amour, par Bronwen Wallace, trad. de l’anglais par René-Daniel Dubois, Les Allusifs, 260 p.

J. D.

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