Assita Kanko ou l’audace du pire

De mars à octobre 2012, j’ai fait la campagne d’Assita Kanko pour les élections communales à Ixelles sous la bannière du MR. Elle était alors une inconnue et, pour assurer sa promotion, beaucoup de choses furent organisées, notamment deux distributions de 40 000 tracts chacune et une campagne méthodique d’affichage. Roberto (prénom d’emprunt), un Africain sans papiers, y a travaillé à temps plein avec d’autres pendant plusieurs semaines. Il fut le plus assidu. Aux dernières nouvelles, rien n’a changé pour lui, il est toujours sans papiers. Pour Assita Kanko, par contre, tout a changé. Elle était une libérale francophone, elle est aujourd’hui une nationaliste flamande qui a enfourché le cheval de l’anti-immigration radicale. Accueillie par la Belgique, elle veut maintenant en finir avec son pays d’adoption en rejoignant la N-VA dont le texte fondateur veut la création d’une république de Flandre. Bye bye Belgium !

Issue elle-même de l’immigration, fraîchement naturalisée, elle tire à boulets rouges, avec un aplomb qui soulève le coeur, sur le pacte de Marrakech. Elle est passée entre les mailles du filet, les autres peuvent crever en Méditerranée. Toute honte bue, elle met ses pas dans ceux de Theo Francken et, cette fois, elle ne pourra pas demander à Roberto de distribuer ses tracts, car la politique de la N-VA conduit à une seule chose pour lui : son expulsion.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire