Apprendre à relativiser?

Monsieur Leclerc, récemment (NDLR: dans On en parle? du 29 avril dernier), vous avez conseillé aux jeunes de relativiser la situation actuelle. […] Vous avez raison de rappeler que nous, jeunes de nos jours, ne manquons la plupart du temps de rien au niveau matériel. Nous avons des téléphones, la possibilité de voyager de manière abordable et rapide, et rares sont les adolescents qui partent vivre en pensionnat, loin de chez eux, et obligés de ne se doucher qu’une fois par semaine à tout casser. Cependant, nous avons également des amis, une vie sociale. Et oui, vous aussi avez des amis, une vie sociale. La différence, c’est que vous, votre vie sociale et vos soirées, vos sorties entre amis, vous les avez déjà vécues. Votre vie, vous l’avez vécue. Vous avez des souvenirs. Vous précisez en outre que nous ne devrions pas écouter les « psys et compagnie ». En quoi est-ce mauvais de nous faire reconnaître un fait, une vérité? Et puis, si nous arrêtions d’écouter les « psys et compagnie », il faudrait cesser d’écouter tous les autres scientifiques et médecins. […] Nous avions tout juste obtenu le droit d’aller en soirée, de voyager seuls, entre amis, de vivre indépendamment de nos parents qu’on nous a proscrit la sortie après 22 heures, les voyages sans motif dit « de première nécessité ». Nous avons, avant même d’être adultes, appris que le bien-être, des raisons pour continuer à vivre, une vie meilleure n’étaient pas de première nécessité. Alors, pour vous faire plaisir, je veux bien relativiser: nous allons relativement mal. […]

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire