ALIMENTATION

Manger sûr, c’est plus que manger sain. Enquête auprès des 10-14 ans

Pour savoir comment les jeunes de 10 à 14 ans vivent les récents remous autour des assiettes (dioxine, vache folle, fièvre aphteuse, etc.), la plate-forme « sécurité alimentaire » a commandé une enquête menée dans 16 classes, auprès de 322 enfants issus de tous les milieux sociaux. Surprise: en Wallonie, le problème de la vache folle et le secteur de la viande, en général, font les choux gras des conversations. En Flandre, on commente plutôt l’alimentation équilibrée, avec une attention toute particulière pour la question des friandises. Mais les résultats font surtout apparaître des convergences. D’abord, les préadolescents belges parlent davantage de ces sujets à la maison (47 %) qu’à l’école (25 %). Celle-ci mérite un peu le bonnet d’âne, puisque seulement 11 % des élèves disent s’y laver les mains avant les repas, alors qu’ils sont 49 % en famille (une telle pratique diminue de 90 % le risque de contracter une infection virale). Pour les trois quarts des jeunes interrogés, l’alimentation sûre est une alimentation fraîche, tandis que 53 % l’associent à une nourriture certifiée « biologique ». Plus étonnant (et inquiétant?): les préados estiment que l’alimentation saine ou équilibrée est celle dont le corps a besoin ou qui ne rend pas malade et « qui n’entraîne pas la mort » (!). Faut-il en déduire qu’ils estiment flirter avec de tels dangers dès qu’ils font une entorse à l’hygiène alimentaire? En tout cas, 1 enfant sur 4 affirme jeter un aliment à la poubelle dès que la date de péremption est dépassée, et 1 sur 3 dit laver son fruit avant de le consommer…

De tels résultats ne sont que des prétextes pour inviter un maximum de groupes scolaires à visiter une exposition interactive (1) qui se tient actuellement à Bruxelles (Anderlecht), dans un quartier plutôt délabré. Ce dernier mise avec enthousiasme sur la rénovation et le retour à l’animation de rue. L’expo est aussi un point de départ utile pour amener les jeunes à s’interroger sur leur rapport à la publicité pour des aliments, la dictature de la restauration rapide et les effets de nos régimes alimentaires sur les pays en développement (commerce équitable). Tout cela est loin d’être négligeable, si l’on considère que pas mal de problèmes d’anorexie/boulimie et d’image de soi prennent racine à cet âge de la vie.

(1)Accès gratuit, sur réservation. Bientôt en province. Infos: 02-547 06 11.

Ph.L.

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