Ainsi fond, fond, fond…
Ancienne cité minière tout au nord de notre planète, Longyearbyen se défait petit à petit de son manteau blanc sous l’effet du réchauffement climatique. Face à l’indéniable, les habitants font rempart comme ils peuvent.
A seulement mille kilomètres du pôle Nord, Longyearbyen est la commune la plus septentrionale au monde. Elle est située sur l’île de Spitzberg, dans l’archipel du Svalbard (Norvège). Ici, les 2 500 habitants cohabitent avec les rennes, se déplacent en motoneige ou tirés par des chiens de traîneaux. Longyearbyen est surtout la sentinelle du réchauffement climatique, un village témoin des effets dévastateurs de l’augmentation des températures. Car l’Arctique se réchauffe plus vite que n’importe quelle autre partie du globe. Au fil des mois, les habitants voient leur environnement se modifier et doivent adapter leur mode de vie. Fin 2016, ils ont constaté un pic de 14 degrés au-dessus des normales de saison. Ce phénomène entraîne des conséquences catastrophiques. Les glaciers qui entourent le village fondent à vue d’oeil, pêcheurs, scientifiques et aventuriers regardent avec stupéfaction l’arrivée de nouvelles espèces de poissons, comme le maquereau. Les citoyens doivent redoubler de vigilance face à la menace des quelque 3 000 ours polaires, qui migrent depuis l’est de l’île où la couche de glace se réduit de plus en plus. Mais, loin d’être fatalistes, ils luttent à leur façon pour faire face à cette réalité nouvelle.
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