Les investissements chinois en Afrique, une des illustrations de la nouvelle donne économique mondiale. © XU SUHUI/PHOTO NEWS

Adapter le monde au recentrage sur la Chine

Le commerce Sud-Sud a atteint un tiers des échanges mondiaux alors qu’il en représentait moins d’un cinquième au début des années 2000. La Chine comptait une société parmi le top 500 mondial en 1996 ; on en dénombrait cent six en 2017. L’impact des économies émergentes sur l’économie mondiale est indéniable. Il nécessite de repenser la gouvernance mondiale. On le comprend encore mieux en lisant Le décentrage du monde, L’impact des émergents sur la gouvernance mondiale (Le Bord de l’Eau, 215 p.), un ouvrage rassemblant les contributions d’une dizaine de spécialistes sous la direction de Sophie Wintgens et d’Arnaud Zacharie. La Chine est emblématique de cette nouvelle donne. Son implantation croissante en Afrique et son projet de nouvelle route de la soie l’illustrent.  » Pour la première fois de l’histoire du système westphalien, adopté au xviie siècle en Europe pour instaurer un système de relations internationales fondé sur l’équilibre des puissances, un pays non occidental est à l’initiative d’une refondation de la structure de l’ordre international « , observe Arnaud Zacharie. La contestation de l’hégémonie libérale occidentale n’augure pas automatiquement une amélioration de la gouvernance économique mondiale, avertissent les auteurs. Pour preuve,  » les relations Sud-Sud ont tendance à reproduire les effets de domination des relations Nord-Nord traditionnelles « . D’où l’importance de profiter du moment actuel de basculement, dont Le décentrage du monde offre un décryptage utile, pour fonder  » un système multinational véritablement démocratique « .

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