A la soupe !

Nous en consommons trop peu. Et c’est dommage pour notre santé.

Près de 8 Belges sur 10 mangent de la soupe, aliment universel par excellence. La fréquence de cette consommation demeure cependant modeste et dépendante des régions linguistiques. Ainsi, au Nord, on en prend plus volontiers (70 % des consommateurs belges), en raison des vertus revitalisantes qui lui sont reconnues. Mais la consommation de soupe à l’échelon national (21 litres par personne par an) est largement en dessous de la moyenne mondiale (35,5 litres par an).

En 2001, dans notre pays, le marché de la soupe a connu une croissance de 4,2 %. A voir les données scientifiques récentes publiées sur les effets bénéfiques de cet élixir de santé, ce retour à la mode est le bienvenu. En effet, la très grande étude de population française Suvimax (Suppléments en vitamines et minéraux antioxydants), qui constitue une véritable banque de données sur l’alimentation et la santé des Français, montre les bénéfices importants apportés par une consommation régulière de soupe. Parrainée par un grand producteur de soupe européen, une recherche réalisée auprès de 5 000 personnes révèle, tant chez la femme que chez l’homme, que les consommateurs assidus de cet aliment (5 à 6 fois par semaine), qu’il soit industriel ou fait maison, ont aussi les corpulences les plus faibles.

Les auteurs de l’étude expliquent en partie cette relation par l’effet rassasiant de la soupe qui induit une ingestion moindre de calories (principalement de graisses) au cours du souper. Plus la consommation de soupe est fréquente parmi les personnes interrogées, plus leur taux sanguin de cholestérol est bas (inférieur à 213 mg/dl), c’est-à-dire proche des valeurs reconnues comme souhaitables pour la prévention des maladies cardio-vasculaires (200 mg/dl). Chez nous, 4 individus sur 10 souffrent d’un taux de cholestérol qui augmente ce risque (plus de 240 mg/dl).

La soupe contribue également à augmenter de manière significative les apports en antioxydants que sont la vitamine C et les caroténoïdes chez les consommateurs réguliers et assidus, par rapport à ceux qui ne prennent une soupe que de manière occasionnelle. Enfin, les grands amateurs bénéficient des apports supérieurs journaliers en nutriments essentiels que sont la vitamine B, le fer et le calcium. Autant de raisons pour boire plus régulièrement un bon bol de soupe, en toute saison…

Nicolas Rousseau Diététicien nutritionniste

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