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Les attraits des petites capitalisations

Investir dans des sociétés de petite et moyenne capitalisation permet de s’exposer sur des trajectoires de croissance importantes.

Des sociétés de toutes tailles sont cotées sur les marchés boursiers. Si les capitalisations boursières de géants comme Apple, BMW ou AB Inbev se comptent en centaines de milliards d’euros, ces sociétés sont parfois devenues tellement grandes qu’elles ont des difficultés à afficher encore un rythme de croissance attractif. Ou elles sont tellement populaires que leur valorisation (le rapport entre le cours de bourse et le bénéfice par action) atteint des sommets. Sur les quinze dernières années, les fonds investis dans les petites et moyennes capitalisations ont réalisé de meilleures performances que ceux investis sur les grands noms de la cote.

Diversité

Tout d’abord, il faut rappeler ce qu’on entend exactement par une société de petite ou de moyenne capitalisation, et souligner que cette définition variera souvent d’un expert à l’autre. Pour Marc Danneels (Chief Investment Officer chez Beobank),  » les petites capitalisations reprennent des sociétés dont la valeur oscille entre 100 millions d’euros et 2 milliards d’euros ; tandis que les moyennes capitalisations reprennent des sociétés dont la valeur oscille entre 2 milliards d’euros et 10 milliards d’euros « . Les petites et moyennes capitalisations auront également tendance à être davantage présentes dans des secteurs comme l’industrie ou la technologie

Et de souligner que le plus grand indice boursier couvrant les petites et moyennes capitalisations reprend des sociétés dont la taille va de 44 millions de dollars à plus de 11 milliards de dollars. A titre d’exemple, la place boursière belge est représentée par une large majorité d’entreprises qui sont considérées comme des petites et moyennes capitalisations, avec seulement une poignée de sociétés dont la capitalisation boursière dépasse la barre des 10 milliards d’euros, à savoir AB Inbev, GBL, Solvay, UCB et KBC.

Il est encore possible de trouver des petites sociu0026#xE9;tu0026#xE9;s en forte croissance et dont la valorisation reste attractive.

Croissance

Marc Danneels met en avant plusieurs éléments justifiant d’investir une partie de son épargne sur ces sociétés. Premièrement, dans un monde caractérisé par une croissance économique stable, l’attrait n’en est que plus important pour des sociétés innovantes dont le chiffre d’affaires augmente rapidement.  » Il est encore possible de trouver des petites sociétés en forte croissance et dont la valorisation reste attractive, notamment par rapport au potentiel de croissance plus limité des grandes sociétés « .

Deuxièmement, les liquidités injectées par les banques centrales depuis 2013 ont fait pression sur les taux obligataires, ce qui a permis de facilement financer des acquisitions à des taux extrêmement bas.  » Dans 90% des cas, ce sont de petites et moyennes capitalisations qui sont visées par ces opérations. Nous avons ainsi assisté à une vague d’acquisitions qui ont largement soutenu les cours des petites sociétés « .

Troisièmement, les petites et moyennes capitalisations sont généralement moins suivies par les analystes boursiers.  » C’est clairement sur des sociétés plus obscures que les gestionnaires de fonds vont pouvoir faire la différence. Sur les grands noms, la capacité des sociétés à surprendre le marché est nettement moins importante « .

Et quatrièmement, les régulateurs sont souvent moins limitatifs sur ces sociétés, ce qui leur permet souvent d’avancer plus vite dans leurs projets, et d’être plus dynamiques dans le déploiement de leurs efforts opérationnels. Par ailleurs,  » Plus une société est grande, plus les différents étages du management peuvent constituer un frein à l’efficacité globale « .

Facteur de risque

Les petites et moyennes capitalisations sont souvent centrées sur une activité ou sur un produit, ce qui constitue un facteur de risque si leur marché est attaqué ou si elles prennent du retard au niveau technologique. Les exemples de succès retentissants font écho à des échecs tout aussi spectaculaires.  » C’est pourquoi nous estimons qu’il est fortement conseillé d’investir sur ces sociétés par le biais de fonds d’investissements, qui vont diversifier leurs actifs sur divers secteurs et de nombreuses sociétés, avec des équipes d’analystes spécialisés. Il convient également de réserver ce thème d’investissement pour les clients qui disposent d’une bonne tolérance au risque « .

Pour le futur, Marc Danneels estime que les petites et moyennes capitalisations devraient continuer à bien se comporter, avec des perspectives de croissance économique qui restent favorables au niveau mondial, et avec une politique monétaire qui restera un facteur de soutien aux valorisations de ces sociétés.

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