© REUTERS/Ammar Awad

Yémen : l’opposition offre une porte de sortie au président

Cette offre ne tiendra pas plus de 30 jours. A l’issue de cette période, si le président Saleh accepte, l’intérim sera assuré par le vice-président pendant deux mois, avant un nouveau scrutin.

Le président yéménite Ali Abdallah Saleh, fortement contesté dans la rue, s’est vu offrir la possibilité de démissionner dans un délai de 30 jours avec la garantie de ne pas être poursuivi en justice, a affirmé ce jeudi un responsable de l’opposition, Hassan Zayd.

Citant les tractations en cours pour une sortie de crise, Hassan Zayd a fait état d’une proposition prévoyant « la démission du président Saleh et la promulgation d’une loi d’amnistie », lui offrant la garantie qu’il ne sera pas inquiété après son départ du pouvoir.

Hassan Zayd est secrétaire général du parti islamiste Al-Haq, membre du Forum commun, une coalition de l’opposition parlementaire qui groupe notamment l’influent parti islamiste Al-Islah et le Parti socialiste yéménite (PSY).

« Cette offre n’attend que l’accord du président »

« Cette offre n’attend que l’accord du président », a ajouté ce responsable, membre d’une délégation de l’opposition qui a eu dimanche dernier à Ryad des consultations avec les ministres des Affaires étrangères du Conseil de coopération du Golfe (CCG), engagés dans une médiation dans la crise yéménite.

S’il accepte cette offre, le président Saleh devra céder ses prérogatives à son vice-président pour une période de 30 jours, au terme de laquelle il présente formellement sa démission de la magistrature suprême, a-t-il ajouté.

Le vice-président assurera ensuite l’intérim pendant deux mois, une période qui devra être couronnée par des élections prédentielles, a encore dit Zayd en citant une contribution américaine à ce plan.

Au pouvoir depuis 32 ans, le président Saleh a répété ce mercredi qu’il allait continuer à « résister » et qu’il ne cèderait le pouvoir que dans le cadre de la Constitution. « Que ceux qui veulent parvenir au pouvoir s’en remettent au verdict des urnes », a-t-il dit alors que son mandat court jusqu’en 2013.

Le Yémen est le théâtre de manifestations animées par un mouvement de contestation qui réclame le départ immédiat du président Saleh. Les violences ont fait plus de 130 morts depuis le début de la contestation fin janvier.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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