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Wikileaks: la plus grosse fuite de l’histoire de l’armée américaine

Ce dimanche 25 juillet, Wikileaks, le New York Times, The Guardian et Der Spiegel ont révélé 6 ans de rapports secrets sur la guerre en Afghanistan.

« C’est sûrement la plus grosse fuite d’informations de toute l’histoire de l’armée. » C’est en ces termes que David Leigh, le responsable du service investigation du Guardian, décrit la divulgation des 91.731 rapports confidentiels de l’armée américaine sur l’Afghanistan par le site Wikileaks, spécialiste de la mise en ligne d’informations sensibles et de la protection des sources. Le site avait déjà publié la vidéo d’une bavure des forces américaines en Irak et milite pour un journalisme libre de toute censure.

L’Américain New York Times, l’Anglais The Guardian et l’hebdomadaire allemand Der Spiegel ont eu accès à ces énormes archives il y a quelques semaines, à condition de ne pas les publier avant ce dimanche 25 juillet. Wikileaks les a mis en ligne et les trois journaux internationaux viennent de publier leurs analyses et de développer des outils en ligne pour consulter ces rapports.

Selon le New York Times: « Six ans d’archives contenant des documents militaires confidentiels rendus public dimanche montrent une image sans fard de la guerre vue sur le terrain, beaucoup plus sombre que son portrait officiel ».

Et effectivement, cette fuite n’est pas du goût de Washington. Le général James Jones, conseiller de Barack Obama, a déclaré que « les Etats-Unis condamnent fermement la publication d’informations confidentielles par des personnes et des organisations qui pourraient mettre en péril la vie d’Américains et de nos alliés, et menacer notre sécurité nationale », avant de conclure que « ces fuites irresponsables n’auront pas de conséquence sur notre engagement en cours ». Le général Jones n’a ni confirmé, ni démenti la véracité des documents rendus public par Wikileaks.

Julian Assange, fondateur de Wikileaks, explique, dans une vidéo réalisée par le Guardian, pourquoi il a mis en ligne ces informations sensibles. « Si le journalisme est bon, par nature, il est controversé », explique-t-il en introduction, avant de poursuivre: « Le rôle d’un bon journaliste est de s’attaquer aux abus des puissants ».

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Le Vif.be, avec L’Express.fr

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