Ana Angelica Gomes, jeune maman et sa fille Ana Havilla, 2 mois, née avec une microcéphalie, Campina Grande, Brésil, 18 février 2016 © REUTERS/Ricardo Moraes

Virus Zika: Fin de l’état d’urgence sanitaire lié à Zika au Brésil

Le Brésil a levé l’état d’urgence sanitaire lié au virus zika, qu’il avait instauré il y a 18 mois face à la propagation du virus et la multiplication des malformations de naissance suspectées d’y être liées. De janvier à avril il n’y a eu que 7.911 nouveaux cas connus d’infection par le virus, a indiqué le ministère de la Santé jeudi. Sur la même période l’an dernier, 170.000 cas avaient été enregistrés.

Cette baisse de 95% s’est accompagnée d’une diminution des naissances de bébés microcéphales, selon le ministère. Malgré la levée de l’état d’urgence sanitaire, le sujet restera « une priorité » dans la gestion du gouvernement, assure-t-il. Cela comprendra le fait d’encourager la recherche et de maintenir les aides aux victimes. Le virus zika est transmis par les piqûres du moustique aedes aegypti. La transmission du virus par voie sexuelle est également possible.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait décrété l’urgence sanitaire globale en février 2016, conseillant aux femmes vivant dans certaines régions d’éviter de tomber enceintes. Le Brésil a quant à lui lancé un programme d’éradication des moustiques, tout en injectant des millions de dollars dans la recherche en vue d’un vaccin.

De nombreux éléments restent cependant encore inconnus à propos du virus. Des scientifiques estiment que la baisse de nouveaux cas observée cette année peut être, au moins en partie, liée au fait que les personnes ayant déjà contracté le virus ne peuvent plus subir de nouvelle infection.

Or, on estime que plus d’un million de Brésiliens a contracté le virus en 2015 et 2016. Dans la plupart des cas, l’infection virale n’est même pas remarquée. Elle peut aussi provoquer de la fièvre, des douleurs musculaires, démangeaisons et maux de tête.

L’aspect dangereux du virus réside dans les malformations qu’il peut entrainer sur les enfants à naître, comme la microcéphalie, le développement d’une boîte crânienne trop petite qui ne permet pas au cerveau d’évoluer normalement. Le virus a également été lié à une multiplication des cas du syndrome de Guillain-Barré. (Belga)

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