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Valls exclut une intervention terrestre en Syrie

La France a de nouveau exclu mardi toute intervention militaire terrestre en Syrie, mais a affirmé qu’une éventuelle coalition de pays voisins intervenant pour « libérer la Syrie » de l’organisation Etat islamique (EI) aurait son « soutien ».

« Toute intervention terrestre, c’est-à-dire toute intervention au sol de notre part ou occidentale, serait inconséquente et irréaliste », a déclaré devant le Parlement le Premier ministre Manuel Valls, reprenant un argumentaire déjà développé par le président François Hollande. « Mais si une coalition de pays de la région se formait pour aller libérer la Syrie de la tyrannie de Daech, alors ces pays auraient le soutien de la France », a poursuivi le chef du gouvernement socialiste.

M. Valls défendait devant les parlementaires les opérations aériennes lancées la semaine dernière par la France au-dessus de la Syrie, des vols de reconnaissance pour accumuler des renseignements en vue de frappes contre les djihadistes que M. Hollande a jugé lundi « nécessaires ». La France, qui participe aux frappes de la coalition anti-djihadistes en Irak, s’était en revanche interdit depuis un an de frapper en Syrie, par crainte que cela ne profite au président syrien.

« Nous ne changeons pas de stratégie, nous ne changeons pas de cible, nous luttons contre le terrorisme », a fait valoir M. Valls en assurant qu’il était « hors de question » que les frappes françaises contribuent à « renforcer le régime de Bachar Al-Assad ».

« Nous ne ferons rien qui puisse consolider le régime. L’urgence est au contraire d’aller vers un accord qui tourne définitivement la page Bachar Al-Assad », a-t-il poursuivi.

« Avec un homme responsable de tant de morts, (…) aucun compromis, aucun arrangement n’est possible. Transiger, pactiser, comme le proposent certains, ce serait d’abord une faute morale », a martelé le Premier ministre.

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