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USA: pourquoi Clayton Lockett a-t-il souffert 43 minutes après l’injection léthale?

Le Vif

L’intraveineuse servant à injecter le cocktail de produits mortels à un condamné de l’Oklahoma, qui avait apparemment longuement souffert lors de son exécution fin avril, avait été mal placée et insuffisamment surveillée, a conclu un rapport d’enquête publié jeudi.

Le condamné Clayton Lockett avait succombé dans d’apparentes souffrances 43 minutes après l’injection d’un cocktail de trois produits, contre une dizaine de minutes habituellement. Cet événement, qui avait provoqué un important émoi dans le pays, avait conduit cet Etat du Sud à décréter un moratoire et à ordonner une enquête.

Selon le rapport d’enquête de 32 pages rendu public jeudi sur le site du Département de la sécurité publique de l’Oklahoma, le médecin et l’infirmier ont tenté de placer l’intraveineuse « en de multiples endroits mais sans succès », avant de le faire dans « la zone de l’aine droite » et d’administrer l’anesthésiant puis les deux autres produits. Le médecin s’est aperçu de l’échec de l’intraveineuse une vingtaine de minutes plus tard, alors que le condamné « bougeait et faisait des bruits sur la table d’exécution ».

Les enquêteurs concluent que l’incertitude « du point d’insertion de l’intraveineuse est le seul vrai facteur qui a contribué aux difficultés à administrer les produits d’exécution ». Parmi leurs recommandations, ils appellent à un « programme de formation officielle et continue du personnel chargé des exécutions ».

Les avocats des condamnés dénoncent régulièrement le manque de qualifications des personnes chargées des injections létales dans les 32 Etats où la peine de mort est autorisée aux Etats-Unis. Depuis fin avril, une autre exécution a mal tourné en Arizona (sud-ouest), où Joseph Wood est mort 117 minutes après l’injection de deux produits le 23 juillet.

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