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USA: le parti démocrate supprime le vote des « superdélégués » aux primaires

Le parti démocrate américain (DNC) a entériné samedi une réforme de son processus d’investiture présidentielle, en supprimant le vote des superdélégués aux primaires, qui avait tant été critiqué par les partisans de Bernie Sanders en 2016.

Les superdélégués sont ces élus et dignitaires du parti qui avaient automatiquement un droit de vote lors des primaires présidentielles. Ils étaient environ 700 en 2016, sur un total d’environ 4.700 délégués, et plus de 80% d’entre eux avaient soutenu Hillary Clinton, suscitant des plaintes de Bernie Sanders contre le pouvoir excessif de l’establishment du parti démocrate.

Lors des plusieurs mois de la saison des primaires, les électeurs démocrates votent dans chaque Etat, faisant gagner à chaque candidat un certain nombre de délégués. Le candidat investi est celui qui, à la fin de ce processus, obtient une majorité absolue de délégués.

Désormais, seul le nombre de délégués obtenus par ces votes d’électeurs sera pris en compte pour déterminer le vainqueur final. Les superdélégués ne pourront plus apporter leur voix à ce stade. S’il est néanmoins nécessaire de départager les candidats lors de la convention d’investiture, ce qui est rare, ils pourront en revanche voter. La réforme avait été engagée après la défaite d’Hillary Clinton, qui avait remporté la primaire démocrate, contre le républicain Donald Trump en 2016.

« A l’écoute des Américains ordinaires »

« La décision du DNC est une étape importante pour rendre le parti démocrate plus ouvert, plus démocratique et plus à l’écoute des Américains ordinaires », s’est félicité le sénateur Bernie Sanders sur Twitter. Les membres du comité national démocrate ont approuvé le changement samedi lors de leur réunion estivale à Chicago.

La réforme encourage également les branches du parti démocrate dans chaque Etat à adopter le mode de scrutin des primaires, organisées par les autorités de l’Etat, au lieu des « caucus », une forme de consultation organisée par les partis, et qui a souvent été critiquée pour son faible taux de participation et sa complexité.

Les prochaines primaires doivent commencer formellement début 2020, en vue du scrutin présidentiel en novembre de cette année-là. De nombreux candidats officieux sont déjà sur les rangs et plusieurs pourraient se déclarer dès 2019, une fois l’échéance des élections législatives de novembre 2018 passée.

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