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USA: des dizaines de milliers de manifestants pour la nouvelle « Marche des femmes »

Le Vif

Un an après la grande « Marche des femmes » qui avait défié Donald Trump au lendemain de son investiture, des dizaines de milliers de personnes manifestaient samedi à New York, Washington et dans de nombreuses villes américaines pour dénoncer sa politique.

A New York, sous un temps doux et ensoleillé, une foule colorée et majoritairement féminine, souvent coiffée des bonnets roses emblématiques de la marche de 2017, emplissait à la mi-journée Central Park West, l’avenue qui borde Central Park et se termine au pied du Trump International Hotel, un des hôtels de luxe de l’empire immobilier du président américain.

« Par où commencer? Il y a trop de choses qui ne vont pas, je ne peux pas choisir », a déclaré LeighAnn Ferrara, une mère de 35 ans, interrogée sur la raison qui l’avait poussée à venir manifester avec deux voisines depuis le nord de l’Etat de New York.

« Nous vivons dans un monde alternatif, ça va vraiment mal, je constate une érosion de la démocratie », a affirmé sa voisine Althea Fusco, 67 ans, qui avait ressorti le bonnet rose qu’elle avait tricoté pour la marche de Washington il y a un an.

Les panneaux brandis par les milliers de manifestants reflétaient les multiples raisons de leurs frustrations: du durcissement de l’immigration au harcèlement des femmes, qui n’a jamais été autant exposé qu’avec le mouvement #Metoo, en passant par la santé ou l’environnement.

Des dizaines de militants appelaient les manifestants à s’enregistrer sur les listes électorales, avec en tête les échéances nationales de novembre prochain: les démocrates espèrent alors ravir aux républicains la majorité du Congrès et bloquer les politiques du président.

« L’objectif du jour est d’enregistrer des centaines de milliers d’électeurs à travers les Etats-Unis », a précisé une militante, Marion Novack, 71 ans.

Des milliers de personnes manifestaient aussi à Washington et Chicago, des villes comme New York tenues par les démocrates.

« On était allé à la première marche (l’an dernier) mais le travail est loin d’être terminé, il y a tant de choses à reprendre », a déclaré Tanaquil Eltson, 14 ans à peine, qui défilait avec sa mère dans la capitale fédérale.

« A l’approche des élections de mi-mandat, nous avons un élan extraordinaire », a ajouté sa mère Vitessa DelPrete, ex-militaire de 51 ans.

Les organisatrices de la « Women’s March » – qui prévoyaient ce week-end des manifestations dans des centaines de villes américaines et européennes – ont placé la marche sous le mot d’ordre « Le pouvoir est dans les urnes », espérant convertir toutes les frustrations en mobilisation électorale.

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