Une majorité de Grecs en accord avec le gouvernement dans les négociations

La majorité des Grecs soutient le gouvernement du parti Syriza dans les négociations avec les créanciers du pays tout en souhaitant un accord qui permette le maintien dans la zone euro, selon un sondage publié dimanche.

L’enquête, réalisée par l’institut Public Issue pour le quotidien progouvernemental Avgi, montre que 54% des personnes interrogées approuvent la manière dont le gouvernement du parti de gauche radicale Syriza mène les négociations, en dépit des tensions avec les créanciers internationaux auxquels Athènes ne devrait pas céder, selon 59% des sondés.

89% des personnes interrogées sont d’ailleurs opposées à de nouvelles coupes dans les retraites, et 81% se disent contre les licenciements collectifs.

La Grèce survit depuis août 2014 en attendant que ses créanciers lui versent les 7,2 milliards d’euros restants d’un deuxième programme d’aide qui expire fin mai. Les Européens et le FMI réclament en contrepartie de leur aide des réformes, notamment du marché du travail, qui vont radicalement à contre-courant des promesses électorales du gouvernement d’Alexis Tsipras, issu de la gauche radicale.

Samedi, le Premier ministre, Alexis Tsipras, a réaffirmé que son gouvernement ne cèderait pas aux « demandes irrationnelles » qui iraient à l’encontre des « lignes rouges » définies pendant sa campagne. Faute d’accord avec ses créanciers, la Grèce ne pourra satisfaire ses prochaines échances, et notamment le remboursement de 1,5 milliard d’euros à verser au FMI entre le 5 et le 19 juin. Un défaut de paiement de la Grèce pourrait contraindre le pays à sortir de la zone euro.

Selon le sondage, 71% des personnes interrogées défendent la monnaie commune européenne et 68% d’entre elles estiment que le retour à la drachme nationale ne ferait qu’aggraver la situation du pays.

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