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Une fusillade dans une école primaire à San Bernardino fait trois morts, dont un enfant

Le Vif

Une fusillade lundi a fait trois morts, dont un écolier, une enseignante et le tireur, dans une classe d’école primaire à San Bernardino, près de Los Angeles. Un autre enfant a également été grièvement blessé.

La police de San Bernardino a communiqué en milieu d’après-midi, via Twitter, une photo du tueur présumé, un homme de 53 ans nommé Cedric Anderson. Il est rentré dans l’école en heure de cours, et a tiré sur une enseignante en classe, Karen Smith, 53 ans également. Cette dernière était l’épouse du suspect, qui s’est ensuite donné la mort dans la salle de classe, précise la police de San Bernardino.

Deux enfants de la classe ont également été grièvement blessés par les tirs. Différents médias parlent d’un écolier de 8 ans et d’un autre de 9 ans.

Le garçon de 8 ans, Jonathan Martinez, est décédé des suites de ses blessures, à l’hôpital, a indiqué la police. Son camarade de classe, hospitalisé également, était dans un état stable en fin d’après-midi.

Selon CBS, le tireur a pu pénétrer dans l’école, la North Park Elementary School, en indiquant à l’entrée qu’il devait apporter quelque chose à son épouse. Il se serait présenté en classe et aurait ouvert le feu sur son épouse, sans rien dire.

Selon les enquêteurs, cette dernière était, selon toute vraisemblance, l’unique cible du tireur. Les deux enfants touchés également se trouvaient derrière l’enseignante au moment des tirs. L’enseignante décédée donnait cours dans une classe pour élèves à besoins particuliers, de la première à la quatrième année.

San Bernardino

La fusillade, qui semble liée à une querelle domestique, s’est produite dans une ville encore endeuillée par ce qui était, fin 2015, le pire attentat aux Etats-Unis depuis le 11-Septembre.

L’événement a en effet réveillé les souvenirs de l’attentat d’inspiration islamiste dont San Bernardino a été le théâtre le 2 décembre 2015.

A l’époque, un couple lourdement armé composé d’un Américain et son épouse pakistanaise avait ouvert le feu à l’occasion d’un repas de fin d’année organisé pour des personnels de santé, dans un centre de soins pour handicapés, au coeur de cette ville californienne située une heure à l’est de Los Angeles.

Tashfeen Malik, Pakistanaise de 29 ans, et son époux Syed Farook, un Américain de 28 ans, munis de fusils d’assaut et d’engins explosifs, avaient arrosé de balles un déjeuner de Noël rassemblant des collègues de Farook, avant d’être abattus par la police.

La fusillade avait fait 14 morts et 21 blessés, ce qui en fait alors l’attentat le plus meurtrier sur le sol américain depuis le 11 septembre 2001.

Le groupe jihadiste Etat islamique n’avait pas directement revendiqué l’action du jeune couple radicalisé mais avait salué les auteurs de ce massacre, les qualifiant de « soldats » de son califat autoproclamé.

Depuis, la fusillade dans un club gay d’Orlando en Floride en juin 2016 est devenue le pire attentat – celui-ci revendiqué par l’EI – aux Etats-Unis depuis les attaques sur New York et le Pentagone, avec 49 morts et 50 blessés.

Aucun élément n’a filtré à ce stade sur un éventuel lien avec un acte terroriste lundi à San Bernardino.

Mais la ville de l’ouest américain ne s’est jamais vraiment relevée de cet acte qui avait choqué l’Amérique. L’année suivante, en 2016, le taux de meurtres y a grimpé de 41%, atteignant son record depuis 1995.

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