Des combattants kurdes © Reuters

« Une des plus importantes victoires sur L’EI »

Plusieurs chefs du groupe Etat islamique (EI) ont été tués dans le nord de l’Irak par des frappes aériennes américaines, a annoncé jeudi un responsable américain. Alors que la veille les combattants kurdes ont effectué une importante percée.

Ces morts sont « le résultat d’une série de frappes aériennes conduites ce mois-ci sur plusieurs jours », a précisé ce responsable. Le chef de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, ne fait pas partie des victimes, a-t-il indiqué. Ces frappes faisaient partie d’une stratégie visant à « réduire les capacités de l’EI à diriger et contrôler » ses troupes, a expliqué ce responsable. Cette opération, a-t-il souligné, n’est pas « négligeable » et s’inscrit dans un effort plus large pour accentuer la pression sur les jihadistes, alors que l’armée irakienne se prépare à une importante contre-offensive dans les mois à venir.

Le Wall Street Journal avait d’abord révélé que plusieurs chefs importants de l’organisation islamiste avaient été tués par l’armée américaine, selon des informations du général Martin Dempsey. « Ce sont des cibles de grande importance, des hauts responsables », a déclaré dans une interview le plus haut gradé américain. La coalition a intensifié son offensive contre les jihadistes de l’EI, notamment depuis le début de la semaine, avec plus de soixante raids aériens dans le nord de l’Irak. Les soldats kurdes, grâce à l’appui massif de la coalition internationale, ont repris une centaine de kilomètres carrés aux jihadistes de l’EI près de Sinjar, au nord-ouest du pays, près de la frontière syrienne, a déclaré jeudi le général américain James Terry.

Les peshmergas ont brisé le siège du mont Sinjar imposé par l’EI (source kurde)

combattants kurdes peshmergas, appuyés par l’aviation de coalition internationale, ont brisé jeudi le siège du Mont Sinjar, dans le nord de l’Irak, imposé depuis des semaines par le groupe jihadiste Etat islamique, a indiqué un haut responsable de sécurité kurde. « Les forces peshmergas ont atteint le Mont Sinjar, le siège de la montagne a été levé », a déclaré à des journalistes Masrour Barzani, le président du conseil de sécurité de la région autonome du Kurdistan, dans un centre d’opérations près de la frontière syrienne. Un chef yazidi, communauté majoritaire dans cette région, qui se trouve sur le mont a cependant indiqué ne voir aucun signe de déploiement militaire, alors qu’un commandant peshmerga a expliqué que l’évacuation des quelques milliers de personnes bloquées sur la montagne ne commencerait que vendredi. Le bureau de M. Barzani a indiqué que le siège avait été brisé à 15H30 GMT et était le résultat d’une opération impliquant 8.000 peshmergas et ajoute que « cette opération représente (pour les forces kurdes) l’offensive militaire contre l’EI la plus grande et la plus réussie ». Selon lui, les jihadistes ont fui en masse en direction de leurs fiefs du nord irakien, comme Tal-Afar ou Mossoul, la deuxième ville du pays. L’EI, qui s’est emparé de vastes régions d’Irak depuis le lancement en juin de son offensive dans le pays, avait mis la main en août sur la ville de Sinjar, au pied du Mont éponyme tenu par des combattants kurdes et yazidis mais assiégé par le groupe radical. C’est la prise de Sinjar qui avait conduit les Américains à entamer leur campagne de bombardements aériens pour tenter de freiner la progression du groupe EI. Les forces kurdes ont lancé mercredi une offensive d’envergure destinée à reprendre la région de Sinjar mais aussi d’autres secteurs proches de la frontière syrienne. Selon M. Barzani, qui a parlé de 700 kilomètres carrés de terrain repris à l’EI en deux jours, cette offensive a permis de couper les routes d’approvisionnement clés utilisées par l’EI.

Contenu partenaire