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Un parlement européen réduit après le Brexit

Stagiaire

Les prochaines élections européennes se tiendront au mois de mai 2019. Le Parlement européen s’est prononcé sur l’avenir des 73 sièges qui seront laissés vacants après le départ du Royaume-Uni.

La sortie effective du Royaume-Uni de l’Union européenne est annoncée pour fin mars 2019. Deux mois après se tiendront les élections européennes. Conséquence du Brexit sur ce prochain scrutin : une recomposition de l’hémicycle strasbourgeois.

Les sièges du Parlement sont aujourd’hui au nombre de 751, le nombre maximum autorisé par les traités européens. Parmi eux, 73 sont actuellement occupés par des parlementaires britanniques.

Les eurodéputés ont adopté mercredi 7 février une proposition relative à la composition future du Parlement européen. Elle suggère, d’une part, une réduction du nombre total de sièges, et, d’autre part, l’augmentation du nombre de députés élus dans certains pays.

Pas de siège supplémentaire pour la Belgique

Ainsi, le rapport déposé propose que 27 des 73 sièges libérés par le Brexit soient redistribués. Dans cette recomposition, aucun état ne perdrait de siège par rapport au nombre actuel, et certains pays en récupèreraient entre 1 et 5. Ceux-ci seront attribués aux états en fonction des dernières évolutions démographiques qui font que certains d’entre eux se retrouvent aujourd’hui sous-représentés.

La Belgique compte actuellement 21 eurodéputés et ne verra pas ce nombre changer. Quatorze pays disposeront de sièges supplémentaires, dont l’Italie et les Pays-Bas qui en gagnent trois. La France et l’Espagne sont les seuls à se voir octroyer chacun cinq sièges de plus.

Des sièges libres pour un éventuel élargissement de l’UE

Les 46 sièges restants constitueront une réserve en cas d’élargissement de l’Union (des négociations d’adhésion ont débuté avec le Monténégro, la Serbie et la Turquie ; l’Albanie et la Macédoine sont également candidats officiels).

Selon la proposition du Parlement, 705 députés européens seraient donc élus lors du scrutin de 2019. Le texte précise que si le Royaume-Uni n’avait pas quitté l’UE d’ici là, la disposition resterait identique à celle que l’on connait aujourd’hui.

Les états membres doivent encore approuver unanimement ces nouvelles règles. Il reviendra ensuite au Parlement de donner son consentement final.

Oui au « Spitzenkandidat », non aux listes transnationales

Lors de ces discussions en plénière, les eurodéputés ont également tranché deux autres points clivants concernant les prochaines élections. En premier lieu, la proposition de listes transnationales, soit l’élection de députés dans une circonscription électorale européenne, a été rejetée. Portée principalement par Emmanuel Macron, cette idée a suscité beaucoup de débats et de divisons en interne.

Ensuite, les députés ont réitéré leur soutien au processus de « Spitzenkandidaten » pour l’élection du président de la Commission. Ce principe veut que chaque parti politique désigne, avant les élections, un candidat pour briguer le poste à la tête de la Commission. Ce procédé a été mis en place dans le but de lier le choix du président aux choix des citoyens exprimés à travers le scrutin.

Oriane Renette.

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