© Capture d'écran El Pais

Un avion militaire A400M s’écrase à Séville : au moins trois morts (vidéo)

Au moins trois personnes sont mortes et deux autres ont été grièvement blessées dans l’accident d’un avion militaire A400M qui s’est écrasé samedi près de Séville, ont annoncé les services de secours.

« Il y a au moins trois morts et deux blessés graves », a déclaré à l’AFP une porte-parole des services de secours. Elle a ajouté que les services tentaient d’établir combien de personnes se trouvaient à bord et si quelqu’un était porté manquant.

Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, qui avait annoncé l’accident depuis Tenerife, aux îles Canaries, avait déclaré qu’il y avait « huit à dix personnes à bord ».

Le constructeur aéronautique Airbus, qui assemble cet appareil dans son usine de Séville, en Andalousie, a précisé que cet exemplaire était destiné à la Turquie. Mais il n’a pas communiqué le nombre de personnes à bord. Les vols d’essais n’emportent généralement qu’un équipage réduit.

Depuis son siège de Toulouse, en France, Airbus a ajouté qu’une équipe d’experts étaient en route pour Séville. L’aéroport a été brièvement fermé au trafic commercial mais a rouvert à 14h15, a indiqué le gestionnaire des aéroports espagnols AENA sur son compte Twitter.

Une photographe de l’AFP sur place a pu observer la carcasse de l’appareil, complètement carbonisée, posée dans un champ, près d’une usine apparemment intacte.

Les partis politiques espagnols ont suspendu la campagne des élections régionales et municipales du 24 mai en signe de deuil pour les victimes de l’accident. M. Rajoy était attendu en fin de journée à Séville.

C’est le second accident d’un avion militaire en Espagne depuis le début de l’année. Le 26 janvier, lors d’un exercice de l’OTAN, un chasseur grec avait percuté d’autres appareils au décollage sur la base militaire d’Albacete, également dans le sud. La catastrophe avait fait onze morts –neuf Français, deux Grecs– et 21 blessés.

Le premier exemplaire de l’A400M a été livré à la France en 2013. Depuis, la Turquie, l’Allemagne et la Malaisie en ont également pris livraison. L’A400M a connu de nombreux déboires depuis le lancement du programme en 2003 à la demande des armées européennes: retards de fabrication et à la livraison, dépassement de coût de 6,2 milliards d’euros (30% du budget) et querelles entre les clients et le constructeur qui avait même menacé de jeter l’éponge.

L’Allemagne s’est plaint de nombreux défauts dans le premier exemplaire qui lui a été livré en décembre 2014, avec quatre ans de retard sur le calendrier d’origine. Réagissant à ces critiques, Airbus a annoncé en janvier la réorganisation de sa branche aviation militaire avec le départ de son directeur, Domingo Ureña-Raso.

Équipé de quatre turbopropulseurs, l’A400M est capable d’assurer le transport de troupes, de parachutistes et matériel, y compris des blindés et des hélicoptères, sur de longues distances et à grande vitesse tout en atterrissant sur des terrains sommaires.

Il peut transporter jusqu’à 37 tonnes sur 3.300 km. Airbus a de grands espoirs pour cet appareil qui arrive sur le marché quand ses concurrents américains sont en bout de course, notamment le C-130 conçu il y a plus de 50 ans. Au total, 174 exemplaires ont été commandés à ce jour, dont 50 par la France, 53 par l’Allemagne, 27 par l’Espagne et 22 par le Royaume-Uni.

L’A400M, un appareil polyvalent pour le transport des armées européennes

L’Airbus A400M, dont un exemplaire s’est écrasé samedi près de Séville, dans le sud de l’Espagne, faisant au moins trois morts et deux blessés graves, est un avion de transport militaire européen ultra-moderne et polyvalent.

Cet appareil peut assurer le transport de troupes et de matériel sur 3.300 km, à grande vitesse, et atterrir sur des terrains sommaires. Fabriqué par Airbus Defence and Space (filiale d’Airbus Group), il est le fruit d’un programme de sept pays-clients membres de l’Otan (Allemagne, Espagne, Royaume-Uni, Belgique, Luxembourg et Turquie) et la France, lancé en 2003 mais marqué par des années de retard et des surcoûts auxquels s’est ajoutée la crise économique.

Au total, 174 appareils ont été commandés à ce jour, dont 50 pour la France, 53 pour l’Allemagne, 27 pour l’Espagne et 22 pour le Royaume-Uni. Douze ont été livrés. Le premier l’a été à la France en septembre 2013, avec quatre ans de retard et un dépassement de budget de 6,2 milliards d’euros (environ 30%). La Turquie a reçu le sien en avril 2014, l’Allemagne en décembre. En mars dernier, la Malaisie est devenue le premier client à l’exportation livré en dehors des sept pays du consortium et a reçu l’un des quatre avions commandés, selon le site d’Airbus Military.

L’A400M, qui a effectué son premier vol d’essai le 11 décembre 2009 à Séville où est réalisé son assemblage final, est destiné à remplacer des appareils anciens comme le Transall C-160 dans les flottes européennes. Il concurrence notamment le C-130 de l’américain Lockheed Martin conçu il y a plus de 50 ans.

Dans sa soute de 17 mètres de long sur quatre de large, il peut transporter jusqu’à 116 hommes ou 37 tonnes de matériel pour des missions de maintien de la paix ou humanitaires, mais aussi en territoire hostile. Il peut assurer le ravitaillement en vol d’autres avions et hélicoptères.

L’A400M est capable d’atterrir sur des pistes accidentées de moins de 700 m et décoller sur une distance de 1.150 m. Mesurant 14,7 m de haut et 45,1 m de long pour une envergure de 42,4 m, il peut voler jusqu’à 780 km/h, 30% plus vite que les avions actuels, et jusqu’à 11.100 m d’altitude.

Doté de quatre moteurs turbopropulseurs, les plus puissants développés en Occident avec plus de 10.000 chevaux chacun, grâce à des hélices de 5,33 m de diamètre et de huit pales en composites. Les moteurs sont contrarotatifs, permettant aux hélices de tourner dans des sens différents. La motorisation a été confiée au consortium européen EPI, qui regroupe le français Snecma (Safran), le britannique Rolls Royce, l’espagnol ITP et l’allemand MTU.

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L’A400M, un appareil polyvalent pour le transport des armées européennes

L’Airbus A400M, dont un exemplaire s’est écrasé samedi près de Séville, dans le sud de l’Espagne, faisant au moins trois morts et deux blessés graves, est un avion de transport militaire européen ultra-moderne et polyvalent.

Cet appareil peut assurer le transport de troupes et de matériel sur 3.300 km, à grande vitesse, et atterrir sur des terrains sommaires. Fabriqué par Airbus Defence and Space (filiale d’Airbus Group), il est le fruit d’un programme de sept pays-clients membres de l’Otan (Allemagne, Espagne, Royaume-Uni, Belgique, Luxembourg et Turquie) et la France, lancé en 2003 mais marqué par des années de retard et des surcoûts auxquels s’est ajoutée la crise économique.

Au total, 174 appareils ont été commandés à ce jour, dont 50 pour la France, 53 pour l’Allemagne, 27 pour l’Espagne et 22 pour le Royaume-Uni. Douze ont été livrés. Le premier l’a été à la France en septembre 2013, avec quatre ans de retard et un dépassement de budget de 6,2 milliards d’euros (environ 30%). La Turquie a reçu le sien en avril 2014, l’Allemagne en décembre. En mars dernier, la Malaisie est devenue le premier client à l’exportation livré en dehors des sept pays du consortium et a reçu l’un des quatre avions commandés, selon le site d’Airbus Military.

L’A400M, qui a effectué son premier vol d’essai le 11 décembre 2009 à Séville où est réalisé son assemblage final, est destiné à remplacer des appareils anciens comme le Transall C-160 dans les flottes européennes. Il concurrence notamment le C-130 de l’américain Lockheed Martin conçu il y a plus de 50 ans.

Dans sa soute de 17 mètres de long sur quatre de large, il peut transporter jusqu’à 116 hommes ou 37 tonnes de matériel pour des missions de maintien de la paix ou humanitaires, mais aussi en territoire hostile. Il peut assurer le ravitaillement en vol d’autres avions et hélicoptères.

L’A400M est capable d’atterrir sur des pistes accidentées de moins de 700 m et décoller sur une distance de 1.150 m. Mesurant 14,7 m de haut et 45,1 m de long pour une envergure de 42,4 m, il peut voler jusqu’à 780 km/h, 30% plus vite que les avions actuels, et jusqu’à 11.100 m d’altitude.

Doté de quatre moteurs turbopropulseurs, les plus puissants développés en Occident avec plus de 10.000 chevaux chacun, grâce à des hélices de 5,33 m de diamètre et de huit pales en composites. Les moteurs sont contrarotatifs, permettant aux hélices de tourner dans des sens différents. La motorisation a été confiée au consortium européen EPI, qui regroupe le français Snecma (Safran), le britannique Rolls Royce, l’espagnol ITP et l’allemand MTU.

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