Juncker, Tusk et Davutoglu, jeudi 17 mars 2016 à Bruxelles © Reuters

« Un accord avec la Turquie ne peut pas être un chèque en blanc »

Le président du Conseil européen Donald Tusk et celui de la Commission européenne Jean-Claude Juncker ont reçu jeudi soir des chefs d’Etat et de gouvernement des 28 Etats membres de l’UE un mandat pour continuer à négocier vendredi matin avec le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu.

Les 28 se sont mis d’accord sur un projet de texte qui servira de base vendredi matin pour les consultations entre MM. Tusk et Juncker, le président du Conseil de l’UE Mark Rutte et le Premier ministre turc.

La réunion de jeudi a surtout servi à « exprimer avec précision ce qui pose problème », à savoir les attaques répétées en Turquie contre la liberté de la presse, l’insécurité juridique qui règne toujours autour du texte ou le monitoring de la mise en oeuvre de l’accord. Il reste aussi de grosses questions sur le volet « libéralisation des visas », une des contreparties demandées par la Turquie pour accepter de reprendre toutes les personnes qui arriveraient en Grèce de manière irrégulière.

Le Premier ministre Charles Michel a exclu formellement jeudi soir un assouplissement de la septantaine de critères imposés à la Turquie pour envisager la libéralisation des visas. M. Michel a également plaidé pour qu’un mécanisme de frein d’urgence soit mis en oeuvre pour arrêter la mise en oeuvre des concessions faites à la Turquie s’il apparaissait que les Turcs ne respectent pas leurs engagements.

« Un accord avec la Turquie ne peut pas être un chèque en blanc », a averti le Premier ministre belge, signalant encore que les discussions se poursuivraient vendredi.

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